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Aléas climatiques - Des tours de plaine pour évaluer les dégâts
Le 10/08/2024 à 10:00 I
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La chambre d’agriculture, lors de la réunion organisée par la DDTM 44 le 25 juillet dernier, a demandé l’ouverture de la procédure d’ISN en grandes cultures. La DDTM 44, pour constituer le dossier qui sera porté au niveau national, recense donc les dommages causés aux cultures par les orages des 19 et 20 juin et par l’excès d’eau depuis octobre 2023. C’est indéniable, les conditions météorologiques de cette année ont impacté toutes les filières. Et l’administration a du pain sur la planche… Ce mercredi 7 août, trois agents de la DDTM 44 - Arnaud Gontan, chef de service Économie agricole et Territoires, Sylvie Gautherie et Estelle Guillet, gestionnaires des mesures conjoncturelles, accompagnés de Carmen Suteau, secrétaire générale, de Mickaël Trichet, vice-président de la chambre d’agriculture de Loire-Atlantique et de membres des différents bureaux d’antenne – ont procédé à un tour de plaine. « Nous avons déjà effectué ce travail pour l’apiculture, l’arboriculture et la viticulture. Là, nous nous concentrons sur les grandes cultures », indique Arnaud Gontan. Ces visites sont la première étape d’un long processus, pour évaluer les dommages causés aux cultures par ces aléas climatiques et potentiellement permettre aux exploitants de bénéficier de l’Indemnité de solidarité nationale (ISN) Cette indemnité sera ouverte à tous les agriculteurs et se cumulera avec l’assurance récolte. « L’ISN remplace depuis 2023 les calamités agricoles pour pertes de production », rappelle Arnaud Gontan. En parallèle de ces tours de plaine, la DDTM commande un rapport Météo France. Après ces premiers constats, une mission d’expertise sera menée au moment de la récolte. « Nous allons également lancer des enquêtes pour objectiver les pertes ; tous les éléments qui permettront d’aller en ce sens sont les bienvenus », insiste le chef de service. Ce travail permet en effet à la DDTM de monter un rapport technique pour une présentation au niveau national. L’éligibilité au titre de l’ISN des pertes de récolte pour les cultures est reconnue à la fin de la campagne de production, par un arrêté du ministre de l’Agriculture, pris après une validation du Codar (Commission chargée de l’orientation et du développement des assurances garantissant les dommages causés aux récoltes). « En cas de reconnaissance, qui ne sera connue qu’en fin d’année, la télédéclaration sera ouverte pour prétendre à l’ISN. Les agriculteurs auront alors un mois pour faire leur demande d’indemnisation individuelle. » Orages et excès d’eau Sur les grandes cultures, le travail de reconnaissance a donc démarré. Accompagnés d’élus de la chambre d’agriculture de Loire-Atlantique, les trois agents se sont rendus sur quatre exploitations agricoles à Loireauxence, Issé, Missillac et Frossay. Deux événements climatiques étaient étudiés : les orages des 19 et 20 juin 2024 et l’excès d’eau depuis le 16 octobre 2023. La journée a débuté au Gaec de la Galerne à Loireauxence. L’orage du mercredi 19 et jeudi 20 juin est passé sur cette exploitation… Il a démarré vers 13h30 et les fossés ont débordé une heure plus tard inondant les champs : 100 mm sont tombés en deux heures. Le lendemain, le deuxième épisode (55 mm) a laissé les champs, les fossés et les routes sous l’eau. « Pour les blés, comme pour toutes les céréales d’hiver, on a perdu en qualité. Le maïs levé, lui, a tenu le coup. On a environ 10 % de ravinage. En revanche, on va avoir un travail important de remise en état des parcelles : les terrains sont tassés, on n’a pas pu biner par rapport à la portance des sols, on a des rigoles dans les champs, de la terre sur des bandes enherbées… Toute cette terre partie aura des conséquences sur les cultures suivantes », énumère Florent Fruchaud, l’un des cinq associés du Gaec. Du ravinage dans le maïs D’autres éléments, qui sont des conséquences de l’excès d’eau de l’année, ont aussi été remontés lors des échanges et alimenteront le rapport technique de la DDTM : 50 % de perte de rendements en blé ; une récolte de paille à 2 t/ha en moyenne sur les surfaces en céréales au lieu des 4 t/ha habituels ; des problèmes de fourrage alimentaire pour certains éleveurs voisins qui n’auront pas assez de stock pour faire la jonction cet automne… Dans le secteur, environ 1 000 mm sont tombés entre le 15 octobre et début juillet, contre 600 à 700 mm habituellement entre janvier et décembre. Cette première visite s’est poursuivie dans une parcelle de maïs semée le 25 mai (au stade 4 feuilles au moment de l’orage). Malgré la belle apparence du maïs (vert, haut), il y a un manque de densité estimé à - 30 %. Le ravinage a aussi fortement impacté la prairie adjacente. Le travail de remise en état sera colossal et engendrera des surcoûts pour l’exploitation en polyculture-élevage.
Estelle Bescond Ecrire un commentaire |
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