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[COVID-19] Loire-Atlantique - La filière pigeon à l’arrêt

Estelle Bescond, Journaliste LAA // 06.45.70.36.68
Le 11/05/2020 à 08:00 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
[COVID-19] Loire-Atlantique - La filière pigeon à l’arrêt

Avec la fermeture des restaurants, la viande de pigeon a perdu son principal débouché. Les deux éleveurs indépendants de Loire-Atlantique attendent un soutien financier.

200 pigeonneaux vendus par semaine. Au lieu de 600 à 800 en temps normal. La fermeture des restaurants imposée par la crise sanitaire touche de plein fouet les colombiculteurs dont le chiffre d’affaires dépend principalement de ce débouché. Du jour au lendemain, tout s’est arrêté. 

Pour Matthieu Anezo des Pigeons de Mesquer, la restauration gastronomique représente 85 % de son chiffre d’affaires et pour Marie-Samuelle Cassard des Pigeons de Pornic, la totalité de sa production est destinée à ce secteur. « Avec le Covid-19, je me suis retrouvée sans débouché. C’est une situation complètement inattendue, très compliquée à vivre et stressante. Jamais je n’aurais imaginé que tous les restaurants de France ferment. » 

Tous deux indépendants et possédant un élevage de 3000 couples à l’année,, ils travaillent en direct avec leurs clients et, dans cette période difficile, ils ont eu la bonne surprise de voir naître une chaîne de solidarité : « 30 % de mes clients m’en ont acheté pour m’aider ou pour faire du stock. J’ai aussi eu des demandes de particuliers locaux qui ont pris connaissance de ma situation via les réseaux sociaux », raconte Marie-Samuelle Cassard. Du côté de Matthieu Anezo, certains restaurateurs qui proposent de la vente à emporter ont mis du pigeon à leur menu « ça montre qu’ils nous soutiennent. J’ai aussi trouvé un peu de débouchés sur Internet et quelques particuliers du coin m’en ont pris. Ces ventes, et celles aux boucheries, limitent un tout petit peu la casse mais ça va être compliqué ». 

Cette crise arrive au plus mauvais moment pour les éleveurs car le printemps est la plus forte période de pontes alors que peu de solutions s’offrent à eux : casser quelques oeufs au préalable et, surtout, garder les pigeonneaux non vendus pour en faire de futurs reproducteurs. Avec son abattoir à la ferme, Matthieu Anezo a la possibilité d’en stocker sous-vide au congélateur « en vue de trouver un marché après ».

En revanche, pour les éleveurs dépendants des abatteurs, la situation est encore plus délicate : sans débouchés, les frigos sont pleins et les prix d’achat baissent. « Toute la filière est dans le rouge. » La filière attend donc des aides afin de faire face à cette chute de chiffre d’affaires que Marie-Samuelle Cassard estime à moins 70 % en avril. Les deux colombiculteurs veulent rester optimistes. Et feront tout pour poursuivre leur activité.

   

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