Foire - La foire de Béré s’adapte aux aléas

Entre la pluie et les conditions sanitaires, les organisateurs de cette nouvelle édition ont dû composer avec les caprices de la météo et le contexte sanitaire. Malgré tout, les visiteurs ont répondu présents.

Rien n’arrête les bénévoles de l’espace Élevage et les éleveurs de la foire de Béré. Les conditions sanitaires liées aux cas de FCO BTV 3 et MHE dans l’Hexagone ont fortement perturbé cette édition. Mais les organisateurs ont su s’adapter et préserver la convivialité de cet événement qui s’est tenu du 6 au 9 septembre. Par précaution, les éleveurs ovins ont préféré annuler leur venue quelques semaines avant l’ouverture des portes. Les cases ont été transformées en un espace pique-nique couvert (idéal pour les enfants heureux de se protéger de la pluie). « On avait tout préparé comme d’habitude ; on attendait environ 140 animaux. Les responsables des associations d’éleveurs de bovins nous ont contactés et, mercredi 4 septembre, nous avons organisé une réunion de crise en partenariat avec le GDS. Nous avons anticipé la carte du zonage sortie le jeudi 5 septembre. Le mercredi à 11h45, il y avait zéro animal. À midi, il y en avait 24 puis à 14h15, on en avait 50 ! », raconte Philippe Duchesne, organisateur de l’espace Élevage. 

Cette forte mobilisation des éleveurs montre leur attachement à cette foire. « Béré ne serait pas Béré sans animaux ou sans les manèges de la fête foraine », souligne Éric Cotterel, éleveur de bovins et de porcs et organisateur de l’espace Élevage. Certes, avec 50 bovins et 9 élevages présents en race blonde d’Aquitaine, charolaise et rouge des prés, les effectifs étaient faibles cette année. « Les concours ont été annulés », mais avec cinq élevages représentés, la race rouge des prés a organisé le samedi après-midi un interdépartemental « fictif » (Loire-Atlantique et Ille-et-Vilaine). « Ça a permis d’animer le pôle, de faire sortir les animaux. Les enfants d’éleveurs ont pu présenter les animaux sur le ring », précise Philippe Duchesne. Évidemment, l’un des enjeux de cet espace Élevage est d’attirer les jeunes. « En plus de la visite des scolaires le vendredi, dont le transport est assuré par la Communauté de communes, une dizaine d’élèves du lycée agricole de Derval devaient participer aux soins des animaux. Ce n’est que partie remise ! L’an prochain, nous aimerions aussi mettre en place un concours de jeunes pointeurs d’animaux en présence du public », confie Éric Cotterel. Les idées ne manquent pas pour animer cet espace et montrer l’attractivité du milieu d’éleveur. D’autres nouveautés pourraient voir le jour en 2025… !

Estelle Bescond