Foire - L’essentiel, c’est de s’amuser !

Alexis Prin fait partie de ces éleveurs de Loire-Atlantique qui vont concourir à la Foire des minées qui se tient à Challans (85). Il présentera trois normandes.

Piqué ! Alexis Prin a attrapé le virus du concours, mais surtout pour le plaisir de retrouver des collègues. L’éleveur de normandes avait tenté l’expérience de la foire de Challans l’année dernière. « Chez nous, on n’avait pas l’habitude de faire des concours. Mais j’ai travaillé chez Guillaume Dousset qui fait partie de l’association des normandes 44 et avec lui, j’ai participé à des concours. L’année dernière, il m’a dit d’essayer Challans et j’ai apprécié l’ambiance entre les éleveurs. J’étais le petit nouveau et ils m’ont bien accueilli », explique l’agriculteur, installé depuis janvier 2022, à Rouans. Pour cette édition, il emmènera trois vaches en premier veau : Séphora (-100 jours), Seine (100 à 200 jours) et Savane (+200 jours). D’ailleurs, le choix s’est fait avec Guillaume Dousset. « C’est bien d’avoir un œil extérieur sur nos animaux. Il voit des qualités qu’on ne voit plus à force de voir nos bêtes, leur comportement… et on a aussi nos préférées, ce qui fausse un peu notre jugement », reconnaît Alexis Prin. 

L’éleveur a aussi tiré les leçons de sa première expérience : « À partir du moment où on a fait notre choix en juillet, je les ai entraînées un peu, puis de plus en plus. L’année dernière, Snow n’était pas habituée au bruit. Cette année, je les ai faites marcher dans un environnement plus bruyant », souligne Alexis Prin. Avec ses trois normandes, il mise sur des stades différents : une qui a fait ses preuves, une qui a un beau potentiel et la dernière qui est plus un pari. 

Améliorer la génétique de son troupeau

Quel que soit le résultat au concours, Alexis Prin n’a qu’un objectif, « s’amuser » ! Cependant, dans l’arrière-cour, le jeune homme de 28 ans se montre de plus en plus attentif à la génétique de son troupeau. « La normande est une vache complète qui fait du lait et de la viande, c’est une race rustique. Elle a une bonne longévité et du caractère. Pour être un « normand », il faut l’avoir choisi. Il faut adapter le système à elle, et pas l’inverse ! Elle nous correspond bien. On a un système très herbager, en pâturage tournant au fil, et la normande aime sortir. Depuis que je me suis installé, je m’intéresse à la génétique. On pose des embryons, on a génotypé toutes nos génisses. On applique le sexage sur un quart de nos meilleures vaches. On fait de plus en plus attention à ça dans notre sélection ». 

Le Gaec du pré d’if en quelques chiffres

• 3 associés (Alexis Prin, son cousin Antoine et son oncle Alain)

• 150 vaches normandes

• 990 000 litres de lait

• 240 ha : 30 ha de blé, 50 ha en maïs et le reste en système herbager

Delphine Cordaz