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Installation - « La production cunicole remplit mes objectifs de reconversion »

Le 23/05/2023 à 17:04 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Installation - « La production cunicole remplit mes objectifs de reconversion »
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Pour sa reconversion professionnelle, Michaël Gouin a choisi de devenir éleveur de lapins. Installé à Largeasse (Deux-Sèvres), il perpétue la conduite apprise auprès de sa cédante, au cours d’un tuilage d’un an. Entre un temps de travail maîtrisé et des objectifs de performance atteints, l’éleveur ne regrette pas son choix.

Pourquoi le lapin ? Michaël Gouin saurait à peine le dire. Peut-être le rappel d’un souvenir d’enfance. Toujours est-il que l’ancien fonctionnaire de 46 ans est, depuis le 1er janvier 2023, un cuniculteur heureux. La reconversion professionnelle a débuté en 2021. « Je souhaitais changer de voie professionnelle, me tourner vers l’élevage de petits animaux. J’avais fait le tour de mon poste de maintenance dans la fonction publique. Le lapin m’est apparu comme un compromis intéressant ». 

La confiance des financeurs

À l’affut d’opportunités, le Vendéen a repéré une annonce sur le site du Répertoire installation de la chambre d’agriculture 79, qui mentionnait la cession de bâtiments cunicoles à Largeasse. La visite de l’exploitation d’Isabelle Grolleau, en février 2021, a enclenché le projet d’installation. « Le Crédit agricole m’a clairement conseillé de me rapprocher d’un groupement de producteurs », relate-t-il. Le choix s’est porté sur la Ciab (Coopérative interdépartementale des aviculteurs du Bocage), déjà en contact avec la cédante par sa filiale d’aliments du bétail Arrivé Bellané. 

Michaël s’est installé après un tuilage d’un an sous forme de salariat. La banque a suivi le financement des bâtiments à hauteur de 200 000 €, sans apport personnel. Le très bon historique de l’exploitation, la reprise clé en main, un prévisionnel raisonnable et une filière porteuse ont conforté les banquiers. La formation est aussi un argument solide du jeune installé. « J’ai eu la chance d’être initié à la production par une éleveuse de pointe, très pédagogue et avec la volonté sincère de transmettre dans de bonnes conditions », loue Michaël, qui a également bénéficié des formations de la Ciab et de la chambre d’agriculture (technique, sanitaire, biosécurité, bien-être animal).

L’observation, la clé du succès

Les premiers résultats de Michaël, après quatre mois d’installation, témoignent de résultats plus que satisfaisants. Le bilan GTE (gestion technico-économique) affiche une production moyenne de 20,52 kg/IA (contre 16 kg/IA pour le groupe Ciab). Reconnaissant sa noviciat, l’éleveur reproduit consciencieusement les techniques d’élevage transmises par Isabelle Grolleau. « Elle m’a appris que les clés de la réussite sont l’observation et l’anticipation ». Michaël passe ainsi une grande partie de ses cinq heures de travail matinales à la surveillance de chacune de ses 840 lapines, des femelles de renouvellement et des lapins à l’engraissement. L’après-midi est consacré aux travaux d’entretien, hors journées d’insémination, mise-bas, vente ou nettoyage, pour un temps de travail global jugé raisonnable par le nouvel éleveur. « Les pics de travail sont lissés par une conduite en deux bandes », explique sa technicienne Ciab Florine Thuillier, qui reconnaît la singularité de l’élevage et de ses excellentes performances. « Les résultats enregistrés sur cet atelier se situent au-dessus de la moyenne ». Le groupe affiche une fourchette de marges nettes comprise entre 25 000 et 40 000 €/an sur son panel de 50 exploitations, avec une hétérogénéité intra-systèmes relativement marquée. 

En recherche d’éleveurs

« Avec une technique d’élevage rigoureuse, la production permet de dégager un revenu intéressant », argumente Philippe Roy. Le responsable de l’OP lapin de la Ciab ne manque pas d’arguments pour recruter de potentiels éleveurs. « Le seuil de rentabilité d’un atelier est calibré à 700 mères pour un UTH. Cela représente 35 heures de travail hebdomadaires, dans un environnement calme, abrité des intempéries ». La coopérative a déployé un arsenal pour convaincre les candidats potentiels : contrat avec prix minimum garanti sur sept ans, lissage du prix sur l’année, aides aux investissements, suivi technique. « Notre groupement produit aujourd’hui entre 4 800 et 5 000 tonnes de poids vif carcasse par an. La production peut encore augmenter de 10% pour couvrir la demande en viande de lapin, dont les importations sont très faibles. Nous sommes clairement en recherche d’éleveurs ». En baisse constante de ses effectifs de producteurs, la filière peine à recruter. Plusieurs actions sont menées par l’interprofession pour lui donner un coup de projecteur auprès des étudiants agricoles.

Un chantier à mener en parallèle de celui, plus complexe, sur le logement des animaux et l’évolution des critères de bien-être animal, dont le tournant pour la filière s’annonce en 2027.

Marie Giraud - Agri 79

   

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