Les éleveurs laitiers de la presqu’île guérandaise cherchent à améliorer
la résilience de leurs exploitations.
Depuis 2022, une dizaine d’éleveurs laitiers de la presqu’île avancent ensemble pour trouver dans chaque ferme, le bon équilibre entre leurs conditions de travail, sécurité fourragère, résultats économiques et les attentes sociétales. Cette action est soutenue par l’agglomération Cap Atlantique et la chambre d’agriculture Pays de la Loire.
Un programme sur deux ans
Les douze exploitations engagées sont conventionnelles et bio. Elles ont fait l’objet, en 2022, d’un diagnostic bas carbone. Les deux journées d’échanges qui ont suivi ont permis d’établir un plan d’action d’atténuation des émissions et de renforcer le stockage de carbone.
Le travail une préoccupation transversale
Au-delà de la thématique bas carbone, la quantité de travail est une préoccupation transver-
sale. Les premiers élevages visités ont dû faire face, dans leur trajectoire, à une sortie d’asso-
cié-s du Gaec.
Pour le premier, la stratégie de travail a consisté à ne pas dépasser une centaine de vaches à l’année et à intensifier la production par vache. Les éleveurs ont également simplifié les pratiques d’alimentation des génisses, se sont équipés au niveau du raclage, de l’alimentation des veaux. Pour le second élevage, la diminution du travail d’astreinte grâce à la monotraite est d’actualité dès ce printemps. Associée à la simplification de l’élevage des veaux, elle doit permettre de conduire seul l’exploitation. Pour le troisième élevage, le passage de 100 à 70 vaches laitières, la délégation des travaux culturaux et l’embauche d’un salarié sont cours.
Faire face aux aléas climatiques
Le second sujet traité concerne les stratégies pour faire face aux évolutions climatiques. En 2050, l’année 2022 risque d’être notre quotidien une année sur deux ! Plusieurs éleveurs misent sur l’irrigation. Pour d’autres, la baisse du chargement au détriment des céréales est prévue.
Enfin l’adaptation des périodes de vêlages est également envisagée pour sécuriser la production en automne, hiver et printemps et se ménager du temps en été.
Anticiper la problématique énergétique
La compréhension de la problématique énergétique à l’échelle de la filière a été au cœur de la dernière rencontre du groupe, dans une laiterie du département, autour de questions sur les contraintes environnementales et économiques auxquelles devra faire face l’industrie laitière ? Vont-elles amener à changer nos pratiques de collecte, transformation, voire d’élevages ?
La démarche du groupe est ouverte à tous. Elle participe au maintien d’une dynamique laitière sur le territoire de la Presqu’île Guérandaise.
Contact :
JEAN-CLAUDE HUCHON
Chargé de mission filière laitière Pays de Loire
06 45 70 21 67
ÉRIC PITHON
Conseiller en développement territorial
06 45 70 07 48