Loire-Atlantique - Corvidés ou sangliers : dégâts constatés

Qu’ils soient faits par des corvidés ou des sangliers, les dégâts sont bien présents dans certaines parcelles de cultures de printemps.

« C’est un peu récurrent chez nous. L’année dernière, on a dû ressemer 17 ha au total. Dans le secteur, on est un peu les seuls à semer du tournesol donc je sème plus tôt que les voisins et les oiseaux viennent se servir », explique Alexandre Fricaud, agriculteur en grandes cultures à Saint-Vincent-des-Landes. Cette année, il a constaté fin avril quelques dégâts de corvidés sur des semis de tournesol sur deux de ses parcelles côte à côte. 

« On a essayé de prendre nos précautions en amont : on a mis le canon plus tôt et j’allais régulièrement dans la parcelle pour en contrôler l’état. Sur les 15 ha semés, il n’y a qu’environ 20 ares de touchés. C’est vraiment pas grand chose. Je pense que cette baisse de dégâts chez moi est aussi due au fait qu’une plus grande surface de cultures de printemps a été semée cette année. Malheureusement, je pense que d’autres voisins ont aussi des dégâts. J’en connais un qui est embêté par les corbeaux sur une parcelle de maïs. » 

Pour lutter contre ces dégâts de corvidés, Alexandre Fricaud a installé des effaroucheurs statiques l’an dernier mais « ça n’a pas été concluant ». D’autres utilisent un répulsif, du tabasco mélangé à l’eau, qu’ils pulvérisent sur les feuilles, et certains, par leur pratique culturale de semis direct sous couvert végétal ou en semant une avoine avant le tournesol, arrivent à ne pas tenter les corvidés.

A Notre-Dame-des-Landes, les sangliers ont commis bien plus de dégâts sur une parcelle de maïs. « On a semé 5 ha de maïs fin avril et la semaine dernière on a constaté les dégâts. Environ 1 ha est parti. Il y a une partie où les dégâts sont très denses et une autre où c’est plus éparse, décrit Alexandre Mabilais, éleveur de vaches allaitantes installé le 1er janvier 2019. Mes parents n’avaient jamais connu ça auparavant. On avait déjà eu des passages avant récolte mais pas suite aux semis. C’est la première fois que je vois une parcelle mangée par les sangliers : sur 80 ares, ils n’ont loupé aucun rang, aucun grain. »

Comme l’analyse Alexandre Fricaud pour le tournesol, l’une des raisons de ces dégâts de sanglier est que ce Gaec a été l’un des premiers à semer du maïs dans son secteur. « Les voisins ont semé cette semaine. On verra s’ils seront impactés. Les chasseurs ont déjà été prévenus et ont fait quelques passages mais dans ce contexte sanitaire, ils ne peuvent pas intervenir comme ils le voudraient, plus nombreux et avec plus de chiens aussi. »