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Loire-Atlantique - Des rendements corrects en perspective

Estelle Bescond, Journaliste LAA // 06.45.70.36.68
Le 07/09/2020 à 08:40 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Loire-Atlantique - Des rendements corrects en perspective

Habituellement très peu semé en Loire-Atlantique, le tournesol a connu un engouement certain cette année à cause des mauvaises conditions de semis des céréales.

Au Gaec de la Joue, la récolte de tournesol a démarré le 1er septembre à Joué-sur-Erdre et s’est poursuivie le lendemain sur une parcelle de 5,5 ha à Saffré. Cette année, un peu plus de 70 ha de tournesol ont été semés au printemps, alors qu’habituellement, l’exploitation consacre 40-45 ha au tournesol sur ses 280 ha de cultures. Cette augmentation est due aux mauvaises conditions d’implantation des céréales à l’automne 2019. Cette situation est évidemment généralisée à l’ensemble de la France puisque la hausse nationale est d’environ 20 %. 

Sur ce champ de Saffré, le tournesol a été semé début avril et présente un taux d’humidité moyen de 10 %. Dans sa moissonneuse, Guy Papion est équipé d’un GPS et d’une tablette sur laquelle il suit les données de sa parcelle. « Il y a deux ans, elle a été cartographiée dans un logiciel qui nous indique la modulation d’intrants et valide les choix techniques et agronomiques. Quand on fait des essais de fumure ou de traitements par exemple, le logiciel les enregistre et calcule les différences de rendements au sein d’une même parcelle. » 

Le volume estimé sur les premières parcelles récoltées est de 35 qx/ha, soit la moyenne habituelle de l’exploitation abbaroise. Dans cette parcelle au sol sec, le rendement affiché était de 30 qx/ha dans les tournesols en bord de champ. Plus la moissonneuse s’approchait du centre, plus le rendement augmentait.

« Au final, je pense qu’on sera aux alentours de 35 qx/ha. Ces tournesols précoces n’ont pas profité de la pluie du mois dernier. Les variétés plus tardives devraient donner un meilleur rendement. Et, dans les sols profonds, ça se profile comme une année plutôt correcte. J’espère que la moyenne globale sera dans la fourchette haute de nos moyennes. » Une fois récolté, le tournesol est trié, séché en cellule pendant une nuit, puis refroidi une journée et nuit avant d’être stocké. « Nous ferons la vidange samedi donc nous reprendrons la moisson lundi. On devrait finir la récolte mi-septembre. »

Pour le Gaec de la Joue, ce tournesol oléique est déjà vendu pour près de la moitié : deux camions partiront en janvier et deux autres courant février-mars. « Pour l’autre moitié, on évaluera le volume à la fin de la moisson, on le stockera et on le vendra plus tard quand les prix seront intéressants. » Avec l’augmentation de la surface de tournesol, la prime oléique sera moins conséquente que d’habitude, entre 25 et 30 €/t. « Il y a deux ans, elle était à 80 €/t. Ca dépend de la demande des industriels et de la quantité produite. »

Comme pour chaque culture, le Gaec cherche à vendre sa production à la hauteur de son prix de revient et avec une marge. Pour cela, le père et le fils, Bastien, suivent les cotations nationales sur Internet, comparent les offres de certains OS par SMS, et travaillent avec deux courtiers. « Nous avons fini de vendre le colza cette année. Il partira en septembre, comme ça, on pourra stocker le maïs grain dont un tiers est vendu pour un départ en avril. Le restant ira sûrement chez un fabricant d’aliment animal breton. En Loire-Atlantique, nous avons une bonne situation géographique qui nous permet de participer à un marché de proximité : nous sommes proche du port de Saint-Nazaire pour l’export ou la trituration de colza et tournesol, et proche des porcs bretons ! »

Les avantages du tournesol

« J’en fait depuis la fin des années 1980. C’est une plante peu gourmande en intrants mais pas très rémunératrice. Elle est peu coûteuse à produire, environ moitié moins qu’un blé donc, même si elle rapporte moins, ça laisse une marge intéressante. Le tournesol est aussi utile dans la rotation car il permet d’étaler le travail sur l’année et de semer un blé sans labourer. S’il y a un retour d’une graminée trop rapide sur une parcelle, il y a un risque de maladie, et le maïs, par exemple, maintient l’infestation du sol. En ajoutant un tournesol dans la rotation, entre un blé et un maïs, on limite ce risque de maladie. C’est très intéressant agronomiquement. Il y a une phase essentielle : celle de la levée. A ce moment-là, il faut être très attentif aux dégâts d’oiseaux. Il faut aussi faire attention aux pucerons. Chez nous, cela n’a pas été trop embêtant cette année. »

   

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