Suite à la découverte de treize cas positifs dans des élevages de Vieillevigne, Legé et Touvois, une zone de protection et une zone de surveillance ont été mises en place.
Depuis samedi 26 février, la confirmation de plusieurs foyers d’Influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) dans le département de la Loire-Atlantique et les départements voisins (Vendée, Maine-et-Loire et Mayenne) fait peser une forte tension sur le terrain.
Jeudi 3 mars, ce sont au total treize foyers qui ont été enregistrés par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) suite à des analyses virologiques. « La confirmation de cas dans des zones où l’élevage avicole est très présent va avoir des impacts importants au niveau des exploitations (allongements des vides sanitaires, stocks sur pieds, etc.) mais également tout au long de la filière », s’inquiète Christophe Labour, responsable avicole à la FNSEA 44.
Par conséquent, pour éviter tout risque de circulation virale au travers des mouvements d’animaux, la DDPP a mis en place une zone de protection et une zone de surveillance.
Au jeudi 3 mars (NB : avant publication de l’arrêté préfectoral), la zone de protection d’un rayon minimal de trois kilomètres comprend toutes les exploitations des communes suivantes : Legé, Touvois, Corcoué-sur-Logne, Vieillevigne. La zone de surveillance d’un rayon minimal de dix kilomètres inclut les communes de Paulx, Saint-étienne-de-Mer-Morte, La Marne, La Limouzinière, Saint-Colomban, Montbert, La Planche, Remouillé, Saint-Hilaire-de-Clisson, Saint-Lumine-de-Clisson, Aigrefeuille-sur-Maine, Geneston, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu (au sud de la RD 117).
Ces zones autour de ces exploitations assurent la continuité avec d’autres zones issues de foyers en cours en Vendée et dans le Maine-et-Loire.
Dans ces zones, les lieux de détention de volailles et d’oiseaux captifs sont recensés et visités et une surveillance renforcée de l’avifaune sauvage est mise en place. Par ailleurs, les mesures de biosécurité sont renforcées dans les établissements commerciaux. Les mouvements de volailles et autres oiseaux captifs sont interdits, sauf dérogation de la DDPP.
D’une manière générale, pour limiter la diffusion du virus, qui peut avoir d’importantes conséquences économiques sur la filière volaille, la DDPP rappelle à l’ensemble des détenteurs (particuliers et professionnels) de respecter les mesures de biosécurité, et notamment la mise à l’abri, sur l’ensemble du département.
Dans ce contexte, toute mortalité d’oiseaux dont la cause n’est pas évidente doit être signalée aux services de la DDPP à l’adresse suivante :
ddpp@loire-atlantique.gouv.fr
Courrier au ministre de l’Agriculture
Face à ce contexte, la FRSEA, les JA et le Cravi Pays de la Loire ont adressé un courrier au ministre de l’Agriculture pour demander la mise en place urgente d’un dispositif d’aide à hauteur du préjudice subi.
Pour la profession, « il est nécessaire de pouvoir apporter de la réassurance aux éleveurs quant à l’indemnisation des pertes subies, du fait de la mise en place de restrictions sanitaires. Le dispositif d’indemnisation ouvert en 2021 par FranceAgriMer à destination des éleveurs de volailles situés au sein des zones réglementées doit être renouvelé de façon urgente et prendre en compte l’ensemble des pertes subies (allongement du vide sanitaire, stock sur pieds, frais d’analyses, etc.) », insistent Mickaël Trichet, président de la FRSEA, Alexis Roptin, président de JA Pays de la Loire et Jean-François Raymond, président du Cravi.
« On constate aujourd’hui beaucoup trop d’inertie dans le versement de ces aides. Certains éleveurs impactés n’ont à ce jour toujours pas reçu le solde de l’aide 2021, alors même que certains d’entre eux se retrouvent de nouveau impactés cette année ! Afin d’assurer la pérennité des élevages et de l’ensemble de la filière avicole des Pays de la Loire, il est primordial que les premiers éleveurs impactés puissent toucher une avance le plus rapidement possible, et ce, sans attendre la fin de la zone réglementée. »
Delphine Barel