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Loire-Atlantique - La Gaec de la Barre s’agrandit

Estelle Bescond, Journaliste LAA // 06.45.70.36.68
Le 18/05/2020 à 12:00 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Loire-Atlantique - La Gaec de la Barre s’agrandit

Martial et Tanguy Boisseau se sont installés le 1er janvier 2019. Pendant que l’un gère l’élevage avec leur père, l’autre développe l’atelier transformation avec leur mère.

Au Gaec de la Barre à Fercé, Martial et Tanguy Boisseau ont rejoint la ferme familiale le 1er janvier 2019. « Mon père a eu un élevage de porcs naisseurs pendant vingt ans. En 2008, ma mère Jeannette l’a rejoint après une carrière dans les assurances. Ils ont créé une activité lait de chèvre avec 400 saanen. C’était plus simple que de lancer un atelier engraissement », explique le frère aîné, Martial, âgé de 30 ans.

Avant de s’installer les deux frères travaillaient dans la vente de matériel agricole. « Nous nous sommes toujours dit qu’aux alentours de nos 30 ans, nous nous installerions sur l’exploitation. En 2018, ma mère est tombée malade donc ça a un peu précipité les choses. Mon père, Philippe, s’est retrouvé seul avec un salarié alors mon frère et moi sommes venus l’aider. Et on est resté ! »

De 400 à 800 chèvres

L’été précédant leur installation, les deux frères ont construit une seconde chèvrerie avec un bloc traite, en plus de celle montée par leurs parents en 2007, et ont ainsi doublé l’installation de traite en passant en 2 fois 30. Car à leur arrivée, la taille du troupeau avait augmenté, atteignant 800 chèvres pour une référence laitière d’un million de litres de lait.

La SAU a plus que doublé grâce à l’acquisition d’une partie des terres d’un voisin. « On a 70 ha. On fait la paille et le foin. Depuis un an, un échange a été mis en place avec un Gaec qui possède une unité de méthanisation : 2000 tonnes de fumier contre 200 tonnes de paille bottelée. Et on achète le concentré et la luzerne déshydratée. On aimerait arriver à une autonomie fourragère mais pour cela, il manque encore une cinquantaine d’hectares. »

L’alimentation des chèvres a aussi été modifiée : « On a arrêté la ration mélangée avec du maïs ensilage au profit de la ration sèche » dans le but d’automatiser ce post, de gagner du temps et de maîtriser « plus facilement le niveau de qualité du lait ». Deux bâtiments, répondant aux normes bio sur la partie chargement, sont en cours de construction afin d’accueillir les chèvres en lactation et les chevrettes sous le même toit. « Lors de notre installation, des études avaient été menées pour passer en bio mais nous avons repoussé ce projet parce que la filière n’est pas encore assez structurée et ça aurait doublé le coût de l’alimentation : de 0,80 centimes d’euros par chèvre et par jour, à 1,60 euro. »

Fromages et yaourts à la ferme

En parallèle, la famille développe un atelier de transformation. « Cette activité, c’est un peu le bonus de l’installation. Dans notre projet, on a calculé le revenu économique de l’exploitation seulement sur la vente de lait. On ne voulait pas parier sur la rentabilité de la transformation. » A l’heure actuelle, entre 5 000 et 10 000 litres de lait sont transformés sur l’année. « On y va petit à petit. On a démarré dans un bâtiment modulaire en fabricant 80 yaourts par semaine. Actuellement, on est à 600 yaourts et 100 fromages semaine. » 

Pour atteindre son objectif de transformer 100 000 litres d’ici deux ans, la famille Boisseau a démarré la construction d’un laboratoire de 100 m2 avec une partie magasin pour un coût de 120 000 euros. « C’est beaucoup d’investissement humain et financier entre le marketing, les formations, l’achat de matériels, etc. »

Il a aussi fallu prospecter pour trouver des clients : collectivités, magasins de proximité, GMS… « Il y a de la demande mais il nous faut du temps pour nous développer peu à peu », confie Martial qui s’occupe principalement de cette partie avec sa mère pendant que son père et son frère gèrent le cheptel dont 70 % produit du lait désaisonné grâce au photopériodisme dans le but d’avoir du lait toute l’année pour la transformation et un prix bien plus intéressant. En somme, une belle histoire de famille.

   

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