Face à la baisse des rendements en paille cette année, les plaquettes de bois, seules ou en sous-couche, peuvent être une alternative et permettent ainsi de limiter les quantités de paille litière en élevage bovin.
Pour réduire l’usage de paille dans les litières, il est possible de la remplacer par des plaquettes de bois.
Avec un séchage de quatre mois à l’abri (pour une forte absorption), elles s’utilisent en pur en couche de 15-20 cm (une couche plus épaisse réduit l’efficacité de la litière) ou en sous-couche de 8-10 cm, dans la stabulation avant l’entrée des animaux (utilisation de la pailleuse tout à fait possible ; le godet reste l’idéal).
Une nouvelle couche de 7 cm est recommandée toutes les trois semaines.
On peut aussi, au bout de quinze jours, commencer à pailler.
La paille se salit moins vite car la sous-couche a un effet drainant.
Il est donc possible de pailler moins souvent.
Les plaquettes en litière s’assombrissent ; elles paraissent sales mais ce n’est pas le cas. La litière reste longtemps propre et confortable.
Elle respecte parfaitement le bien-être animal.
Et pour le fumier ?
L’utilisation des plaquettes de bois se fait de la même manière que le fumier pailleux.
Le curage nécessite l’utilisation d’un godet plutôt qu’une fourche car la litière est moins liée. Le fumier doit être épandu composté ou non en surface sans enfouissement.
D’autre part, un test de préférence a été réalisé à la ferme du lycée agricole de Montluçon-Larequille (Allier).
Les animaux avaient la possibilité de se coucher sur une litière de paille de blé ou sur une litière de plaquettes.
Les vaches ont majoritairement choisi d’aller sur la litière de plaquettes.
Quels bois utiliser ?
Prioriser les bois blancs (saule, peuplier, tremble, bouleau, etc.) aux résineux car moins ils sont denses, plus ils tendent à être absorbants s’ils sont bien secs (15 à 25 % d’humidité max.).
Les plaquettes utilisées pour le paillage sont en tous points semblables à celles utilisées pour alimenter les chaudières.
Le bois capte très bien l’humidité de la litière et permet au sol d’être moins humide.
Les plaquettes semblent être une bonne alternative et valorisent les haies de l’exploitation.
Le recours aux plaquettes permet ainsi de limiter les quantités de paille litière consommée.
Vincent Lambrecht
Chargé de mission Bovins viande
Chambre d’agriculture Pays de la Loire