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Loire-Atlantique - Le projet collectif d’abattage à la ferme se concrétise

Estelle Bescond, Journaliste LAA // 06.45.70.36.68
Le 10/07/2020 à 07:00 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Loire-Atlantique - Le projet collectif d’abattage à la ferme se concrétise

L’Association pour l’abattage des animaux sur leur lieu de vie (AALVie) lance un financement participatif et espère lancer l’activité dès septembre 2021.

L’Association pour l’abattage des animaux sur leur lieu de vie (AALVie), rassemblant 150 éleveurs de Loire-Atlantique et de Vendée faisant de la vente directe, a effectué le premier test d’abattage à la ferme le 25 février dernier avec l’abattoir de Châteaubriant et en présence de la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) pour évaluer, dans les conditions sanitaires réglementaires, le protocole établi.

Ce 7 juillet au Gaec La Chantinière à La Chevrolière, cette association créée en 2019 a présenté ce projet à la presse en amont de son assemblée générale qui s’est tenue le soir-même devant une centaine de personnes.

« Au départ, nous devions travailler avec l’abattoir de Challans mais après sa fermeture en 2018, nous avons décidé de créer deux unités de mise en carcasse sans bouverie qui seront situées au sud du département, à Machecoul, probablement dans la zone de la Seiglerie, et au nord, vers Plessé. A ces deux unités de proximité seront rattachés des caissons mobiles », explique Guylain Pageot, président d’AALVie et éleveur à Villeneuve-en-Retz. 

Seront concernés les élevages situés dans un rayon de 60 km maximum (soit une heure) et référencés auprès de l’abattoir. Pour cela, ils devront être conformes, c’est-à-dire disposer d’une porte œguillotine” pour l’étourdissement, de deux barrières latérales amovibles, d’un sol stabilisé et lavable et d’un outil de levage type télescopique ou tracteur avec chargeur frontal.

Avant l’abattage, un vétérinaire de terrain viendra faire le diagnostic ante-mortem et le jour de l’abattage, un opérateur, accompagné d’un chauffeur, sera en charge de la mise à mort : étourdissement en contention et saignée dans le caisson mobile équipé d’une grille et d’un double-fond pour récupérer le sang et le traiter à l’unité de mise en carcasse. Transportée jusqu’à l’unité fixe, la carcasse peau sera traitée de façon classique (éviscération, dépeçage, mise en quartiers), contrôlée par les services vétérinaires avec un diagnostic post-mortem et stockée en chambre froide. 

7 millions d’euros

Propriété de l’éleveur, la carcasse sera alors envoyée, selon son choix, en boucherie, magasins de proximité, « on espère dans les restaurations collectives dans le cadre des Projets alimentaires territoriaux des intercommunalités » ou reviendra à la ferme. Il est prévu de déployer une dizaine de caissons par unité fixe pour un volume annuel de 1500 tonnes/an, soit 4500 gros animaux par unité.

Chaque unité sera composée d’une quinzaine de personnes. Le coût de cette prestation (abattage et transport) pour l’éleveur devrait être aligné sur celui d’un abattage actuel, soit environ 0,90€/kg pour un bovin adulte et 1,10€/kg pour un veau. Au démarrage, le volume annuel serait de 2000-2500 animaux. 

« Ce système vient en complémentarité des outils d’abattage déjà existants », souligne le président. Il répond d’abord « à un besoin d’un outil de proximité suite à la fermeture de Challans », à une nécessité de « maintenir l’élevage dans ces zones essentielles » mais aussi à une envie des éleveurs de réduire le stress de leur animal en le laissant auprès de ses congénères ainsi qu’à une demande sociétale sur le bien-être animal.

« Pour le moment, l’outil est adapté aux gros bovins, lait et viande, et aux veaux gras mais l’objectif est de le développer pour d’autres espèces : ovins, caprins, porcins. Grâce à ce système, il sera aussi possible d’abattre des animaux accidentés non transportables jugés consommables par les services vétérinaires. » 

Ce projet nécessite un budget de 7 millions d’euros. Les éleveurs comptent créer une société coopérative d’intérêt collectif (Scic) qui pourrait intégrer les collectivités et les ateliers de découpe au capital et à la gouvernance. « Nous estimons que le coût d’abattage d’un animal doit être supporté par la société et pas seulement par l’éleveur », précise Guylain Pageot.

En ce sens, un financement participatif, dont l’objectif final est de collecter un million d’euros par paliers, a été lancé début juillet sur la plateforme Miimosa. Le démarrage de l’activité est prévu pour septembre 2021 et un label œné, élevé et abattu à la ferme” pourrait voir le jour « pour donner plus de valeur ajoutée aux exploitations ».

   

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