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Loire-Atlantique - Le sorgho, un bon complément au maïsEstelle Bescond, Journaliste LAA // 06.45.70.36.68
Le 23/09/2020 à 08:30 I
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Même s’il ne s’attend pas à un résultat satisfaisant, le Gaec de Perny à Missillac a été convaincu par le sorgho qu’il a semé pour la première fois cette année. C’est la première année que le Gaec de Perny sème du sorgho. « Nous avons implanté nos céréales le 15 novembre donc un peu tard : avec l’hiver que l’on a eu, sur les 4 ha prévus, il ne restait plus qu’1 ha au printemps. Nous n’avions pas fait de désherbage à l’automne ni d’apport d’azote en mars donc nous avons décidé de défaire cette parcelle non irriguée et séchante. Mais quelle troisième culture pouvait-on faire pour rester dans les clous concernant les aides Pac ? On nous a conseillé le tournesol ou le sorgho. Comme on cherche l’autonomie alimentaire, on a choisi le sorgho », explique Willy Guiheneuf, l’un des trois associés. Ce Gaec basé à Missillac se compose d’un élevage de 80 vaches laitières avec un droit à produire de 780 000 l de lait, d’une SAU de 80 ha dont 70 ha de terres arables et d’un atelier de 300 veaux de boucherie en intégration. « Nous sommes limités en foncier et nous n’avons pas de parcelles à potentiel pour les céréales. Nos vaches sont en logettes en conduite tout lisier avec de la farine de paille, donc notre besoin de paille est assez faible. Nous n’avons pas vraiment d’intérêt à faire des céréales. » En effet, les céréales ne représentent que 5 % de la SAU. Pour répondre à leur besoin de fourrage, le sorgho monocoupe a donc été une suggestion plutôt pertinente pour ces éleveurs. La variété BMR Phoenix a été semée le 22 mai avec une densité de 220 000 pieds/ha sans starter. « Nous avons utilisé le semoir à maïs sur lequel nous avons installé des disques à betteraves qu’un voisin nous a prêtés. Sauf que les disques à betteraves ont 30 trous et pour un sorgho, il en faut 60. Du coup, nous avons semé en deux fois le même jour », précise Willy Guiheneuf. De plus, les conditions de semis n’étaient pas favorables : une terre trop mouillée et ensuite trop sèche. « On a eu deux fois 60 mm de pluie en juin donc la terre s’est compactée et l’herbe a poussé plus vite que le sorgho… » Après le semis, l’agriculteur a procédé à un désherbage et à un rattrapage. La récolte est prévue aux alentours du 29 septembre. Le stade optimal est de 28 % MS après 140 à 150 jours de végétation et un besoin en température de 1100°C base 11°C. « Même si ce ne sera sans doute pas une réussite cette année, ce qui nous a plu dans cette culture, c’est qu’elle se sème et se récolte en même temps que le maïs. »Le coût de la semence est équivalent à celui du maïs à environ 200 €/ha. Pour les vaches, le sorgho est une source d’énergie et de fibres, il est aussi très digestible car moins acidogène : en moyenne, la dMO est estimée à 77 % et l’UFS à 0,9 kg/MS. « Avec les fortes chaleurs, le maïs souffre. De nouvelles plantes émergent, comme le sorgho qui serait plus résistant à la sécheresse et moins gourmand en eau », constate Willy Guiheneuf. Le Gaec est convaincu : c’est sûr, il reconduira cette culture l’année prochaine. Ecrire un commentaire |
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