Loire-Atlantique - Les bactéries au service des sols et des élevages

Dietaxion a ouvert les portes de son nouveau bâtiment basé au Landreau afin de parler �œpréservation de la valeur des exploitations agricoles”.

Dietaxion, groupe de nutrition santé, a organisé une journée porte ouverte au Landreau, jeudi 10 septembre, dans la nouvelle usine de production Greenaxion. Sa mise en fonctionnement a été repoussée en raison de la crise sanitaire et n’a été lancée qu’à la fin août. Ce bâtiment de 1320 m2 se compose d’un laboratoire de préparation des bactéries, d’un espace de stockage comprenant entre 600 et 750 places (en sachets, big bag, etc.) et d’une ligne principale de production, la mélangeuse, qui permet de faire la formulation du produit Cobiotex 410, un asséchant pour litière à base de micro-organismes. A terme, d’autres formulations pourront y être fabriquées et stockées. 

« Grâce à cette relocalisation industrielle, nous nous sommes rapprochés de nos fournisseurs et nous diminuons ainsi notre impact sur l’environnement », explique le président Xavier Roulleau. Autour de ce bâtiment, quatre partenaires utilisant les produits du groupe étaient présents : Bonilait, Fertil’Eveil, Alterbiotique et Bioret. Ce dernier, développeur d’outils pour le confort animal spécialisé en vaches laitières, a présenté Bacti-contrôle : une marche d’alimentation au revêtement en caoutchouc sur laquelle un liquide, composé d'un noyau bactérien développé par Dietaxion, est versé par une canule pour traiter les pattes des vaches (mortellaro et mammite d’environnement). 

L’objectif de cette journée était avant tout de « montrer comment Dietaxion est un acteur de l’économie agricole circulaire », précise Xavier Roulleau. Cette entreprise, dont le siège social est basé au Loroux-Bottereau, réunit trois filiales pour un chiffre d’affaires global d’environ 7 M€ : le laboratoire Cobiotex qui produit les complexes bactériens, Greenaxion qui fabrique les produits, et la société Via Végétale, spécialiste de la fertilisation des cultures ayant intégré le groupe en juin 2019.

Par la biais de recherches et d’innovations biotechnologiques, ces entreprises travaillent à la préservation de la valeur nutritionnelle et sanitaire, de la valeur des effluents d’élevage et à celle des sols. « Nous pensons que l’économie agricole circulaire passe par des démarches collaboratives et par le partage de leviers d’éco-performance », affirme Xavier Roulleau.

Avec la synergie de leurs compétences et leurs spécificités, un cercle vertueux se crée. « La technologie de Dietaxion permet notamment de conserver 90 % de la valeur des effluents. Ensuite, il faut que cette valeur, donc l’azote, soit assimilable par la plante. Là, c’est le travail de Via Végétale. Nos produits activent les micro-organismes et agissent sur la valorisation des éléments dans le sol et de ceux apportés par les engrais. Grâce à cela, les rendements et le taux de protéines seront plus importants et l’usage d’intrants diminue. L’éleveur gagne donc en autonomie alimentaire et peut faire des économies d’achat sur les tourteaux et les céréales », explique le directeur de Via Végétale, Patrick Geliot.

Par exemple, sur tomates, le produit Generate augmente le rendement de 20 % en moyenne et renforce la résilience de la plante face au stress. Quant au produit Balsamo, le rendement en blé gagne 3 à 4 qx/ha et le taux protéine, 0,7 point. La société de nutrition végétale travaille actuellement à l’adaptation de formulations sur les cultures maraîchères et la vigne. « Avec plus de protéines et d’azote assimilable, cela pourrait servir aux levures pour la fermentation. Des vignes implantées dans l’Aisne utilisent ce produit. »