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Loire-Atlantique - Un méthaniseur, un vrai projet agricole

Journaliste - Loire-Atlantique agricole
Le 20/10/2019 à 18:46 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Loire-Atlantique - Un méthaniseur, un vrai projet agricole

Le 11 octobre, le Gaec La Croix aux Vents de Petit-Auverné a inauguré son unité de méthanisation de 251 kW. Ce projet constitue une diversification intéressante pour l’exploitation productrice de lait (200 vaches laitières), de légumes et de volailles.

« Faites bien attention à ce que le monde agricole garde la mainmise sur la méthanisation » prévient Olivier Rebaud, le PDG de Bio4gas, constructeur d’unités de méthanisation, présent à Petit-Auverné à l’occasion de l’inauguration du méthaniseur du Gaec la Croix aux Vents.
Le secteur est en effet en pleine ébullition, les carnets de commandes s’allongent.  « La filière grandit, à vitesse rapide. C’est rentable, c’est intéressant au point de vue énergétique et agronomique ». Selon lui, la méthanisation constitue une belle opportunité, dont les agriculteurs-entrepreneurs doivent se saisir.

Inaugurer et communiquer auprès du grand public

Yoann Vétu, associé du Gaec La Croix aux vents l’a bien compris. Démarré en juin, son méthaniseur tournait donc déjà à plein régime depuis plusieurs semaines pour son inauguration officielle, qui a eu lieu le 11 octobre, en présence des constructeurs, banquiers et partenaires (Etat, Région, Ademe). Cette inauguration a été l’occasion d’ouvrir la ferme durant deux journées et de faire une « communication positive » autour de l’agriculture et de ses évolutions. Près de 600 personnes se sont rendues sur le site.

Maîtriser son sujet

S’il est allé très vite dans la conception et le suivi de réalisation de son projet (18 mois), c’est sans doute en raison d’une bonne fenêtre de tir (aujourd’hui, les constructeurs sont submergés de projets et ont des listes d’attentes de plusieurs mois), mais aussi parce que Yoann Vétu y a consacré beaucoup de son temps : « J’ai voulu maîtriser le sujet ». L’éleveur est allé visiter des installations, et n’a pas hésité à faire plancher quatre constructeurs différents sur son projet. Au final, c’est le process de Bio4gas, entreprise lyonnaise, que l’exploitant a retenu, alliant selon lui « toutes les solutions techniques pour que l’installation fonctionne sans encombre ».

Recette précise, fabrication automatisée

A La Croix aux Vents, le méthaniseur a une puissance de 251 kW et se compose d’un digesteur et d’un post-digesteur, tous deux de 1900 m3 et 6 m de haut. Pour alimenter ce qui peut s’apparenter à des panses de vache, une ration spéciale est au préalable mélangée dans une fosse de préparation. Selon une recette précise et avec un procédé automatisé, on y brasse une fraction liquide, composée du lisier des bovins de la ferme récolté sur canal flottant et de lisier de canards en provenance d’une ferme voisine, avec une fraction fibreuse émiettée, composée de fumiers, de déchets de céréales, de cultures intermédiaires et d’ensilage de maïs  (11 % de la ration, quand la législation autorise jusqu’à 15 %).
Pour la fourniture de ces produits végétaux, Yoann Vétu a passé un contrat avec une exploitation voisine, produisant uniquement des cultures : l’assolement de sa ferme n’a donc pas été changé par l’arrivée de la méthanisation. S’il a passé beaucoup de temps lors du suivi du projet, à présent, il estime que son outil est « peu chronophage. Au maximum, une heure 30 par jour ».

Energies et digestats

Le gaz produit sert à alimenter une cogénération, avec revente de l’électricité à EDF et utilisation de la chaleur dans un séchoir. Le digestat résultant de la méthanisation est séparé en deux phases, liquide et solide, deux produits désodorisés et particulièrement intéressants pour les cultures de la ferme. Avec la phase liquide, épandue sur céréales en sortie d’hiver, Yoann Vétu estime qu’il va gagner 60 unités d’azote minérale. La phase solide sera épandue sur colza et maïs.
Le projet total a coûté 2 M€, avec un financement par deux banques (Crédit agricole Atlantique Vendée et Banque Populaire Grand Ouest), et une subvention de 170 000 € de l’Ademe. Le digesteur devrait fonctionner 8000 h par an, soit produire quelque 2 GWh d’énergie verte, qui s’ajoute à celle déjà produite par les panneaux photovoltaïques.

 

   

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