La sécheresse de juillet a fait craindre le pire. Mis à part dans l’Est du département, les maïs stressés ont réussi à plus ou moins récupérer.
« Hétérogènes ». Chez tous les opérateurs, Cuma, Entreprises de travaux agricoles, conseillers agricoles, c’est le mot qui revient le plus pour qualifier les ensilages de maïs 2019. « Hétérogènes », mais aussi, « mieux que ce que l’on croyait » ou « pas si catastrophique ».
Moitié moins, voire rien du tout
Des catastrophes, il y en a eu, pourtant, cette année. Peu, en proportion certes, mais pour ceux qui les ont vécues, avec un grand retentissement sur l’alimentation des animaux. C’est le cas notamment dans l’Est du département, du côté d’Ancenis-Belligné-Mésanger-Ligné, sur les terres les plus séchantes ou sableuses : « Certains exploitants n’ont rien récolté du tout : ils ont fauché leurs parcelles en juillet », commente Bénédicte Bazantay, conseillère agronomie à la chambre d’agriculture.
Très soumis au stress hydrique, les maïs qui ont pu être récoltés dans ce secteur ont des rendements très en deçà de la moyenne : « Sur des dates de semis normales autour du 25 avril, les récoltes oscillent entre 6 et 7 tonnes de matières sèches en bonnes terres », poursuit la conseillère, « c’est 40 à 50 % de moins que les rendements habituels ».
'Pas trop mal'
Ailleurs, dans le département, les récoltes sont souvent légèrement au-dessous de la moyenne, même si, comme le souligne Jean-Luc Paillusson, entrepreneur de travaux à Saint-Julien de Vouvantes, « on a eu de belles parcelles ». Dans l’ensemble, il estime que les rendements sont plutôt de l’ordre de 7 à 8 tonnes de MS/ha : « Il nous semble que les semis tardifs se sont mieux débrouillés ».
Maxime Bignon, administrateur de l’Union des Cuma du côté de Derval et Pierric, est quant à lui un peu plus satisfait : « C’est pas trop mal, on devrait avoir dans les 10 à 12 tonnes de rendement à l’hectare pour les parcelles en conventionnel. Certes, tout n’a pas été bien fécondé, mais cela reste correct et les pluies de début août ont vraiment fait du bien ».
Du côté de Sainte-Pazanne et Saint-Hilaire de Chaléons, René Louérat, le président de la Cuma La Chaléonnaise, se dit « agréablement surpris »… « Des maïs qui ne présentaient pas, qui faisaient 1,50 m, se sont finalement retrouvés avec des poupées pleines à 90 % ». « Ce n’est pas une grosse année, mais avec environ 10 t de MS/ha, on ne se plaint pas ».
Bonnes valeurs azotées, bonne digestibilité
La bonne surprise des maïs 2019 semble se situer du côté de la qualité nutritionnelle : « Sur les 180 premières analyses réalisées par Seenovia, nous avons de bonnes valeurs énergétiques : 0,95 UFL en moyenne contre 0,90 en 2018 et un encombrement relativement faible », décrit Florian Blot, spécialiste fourrages de l’organisme.
Plus d'informations dans l'édition du 27 septembre de Loire-Atlantique agricole.