La FNSEA 44 a réuni mardi 7 juillet ses administrateurs. La parole était donnée aux fédérations pour ce premier conseil en présentiel après le confinement.
Pendant le confinement, les conseils d’administration de la FNSEA 44 se sont déroulés à distance, en visioconférence. Mardi 7 juillet, malgré les travaux dans les champs, les administrateurs de la FNSEA 44 se sont retrouvés pour un conseil en présentiel à la Maison de l’agriculture à Nantes.
« Pendant le confinement l’activité agricole ne s’est pas arrêtée, ni les dossiers syndicaux. Il est important de maintenir nos conseils mensuels et surtout de se revoir pour échanger avant la trêve estivale », a introduit Mickaël Trichet, président de la FNSEA 44.
Un tour de table a été organisé. Chacun a pu s’exprimer sur les problématiques rencontrées au niveau de son secteur ainsi que sur les difficultés de filières, et notamment la filière Canard qui est fortement impactée par la crise liée à la Covid.
Tour des FCSEA
Plusieurs fédérations communautaires, FCSEA, ont organisé, après le confinement, des réunions avec leurs adhérents. Nombreux sujets ont été abordés, comme rapportés par les présidents FCSEA mardi soir. Dans toutes les FCSEA, il est question des dégâts de corvidés et de choucas des tours. « Il est important de déclarer les dégâts subis sur les cultures, sans quoi, nous ne pouvons argumenter les dérogations de tir auprès de l’administration », insiste François Guyot, secrétaire général. La FNSEA 44 a mis en ligne sur le site www.agri44.fr un formulaire afin que les exploitants puissent indiquer les surfaces endommagées et préciser le montant du préjudice subi.
Autre sujet, les niveaux d’eau des marais de Loire-Atlantique. La discussion s’est ouverte sur les marais de Grand-Lieu. « Quand l’eau s’est retirée en mai sur le marais de Grand-Lieu, le sol était nu, plus d’herbe, explique Michel Coudriau, président de l’association d’éleveurs du marais de Grand-Lieu. La Jussie et les mauvaises herbes prennent aujourd’hui la place. » La problématique des niveaux d’eau de Grand-Lieu est loin d’être isolée. Tous les éleveurs issus des marais présents dans la salle sont unanimes : « Les niveaux d’eau sont maintenus trop hauts. » La situation est aussi compliquée au niveau de la Brière. « Tous les marais ont une gestion d’eau plutôt indépendante les unes des autres mais une chose reste : partout, nous rencontrons les mêmes conflits d’usage », expliquent les responsables des FCSEA concernés par des zones de marais. La FNSEA 44, JA 44 et la chambre d’agriculture ont adressé un courrier au préfet pour l’alerter de la situation dans le marais de Grand-Lieu. Resté sans réponse à ce jour, le conseil FNSEA 44 a décidé de solliciter à nouveau les services de l’État sur la problématique générale de gestion des niveaux d’eau dans tous les marais de Loire-Atlantique.
Eau
Les expertises cours d’eau ont redémarré dans plusieurs zones du département. Après Ancenis, puis le pays de Châteaubriant, c’est au tour du canton de Nozay de participer à ces expertises. « La DDTM et la chambre d’agriculture se déplacent sur le terrain pour expertiser, à la demande des agriculteurs, les linéaires hydrographiques qui ne répondraient pas à la définition du cours d’eau », rappelle Mickaël Trichet. Les résultats des expertises sont intégrés à la cartographie cours d’eau pour une actualisation annuelle de la carte, fixée au 1er août afin de correspondre aux campagnes culturales. Cette cartographie dénommée Référentiel unique cours d’eau (RUCE) est consultable sur le site de la préfecture ou sur www.agri44.fr
Les commissions et sections productions du syndicat vont se réunir d’ici la rentrée pour traiter des multiples sujets remontés par les fédérations. « Stratégie de filières, partage de valeur, dossier eau, PAC, zones de non traitement… La rentrée syndicale de septembre risque d’être intense », prévient Mickaël Trichet. La FNSEA 44 ira également à la rencontre des nouveaux élus locaux porter les demandes de la profession.