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Pays de la Loire – Bulletin pousse de l’herbe

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Le 12/11/2019 à 15:00 I Soyez le 1er à déposer un commentaire

Pays de la Loire – Bulletin pousse de l’herbe

De l’herbe à valoriser avant l’arrivée de l’hiver…

Malgré la saison qui avance, les croissances mesurées sur ces quinze derniers jours se maintiennent, voire augmentent : 35 kg MS ha/j (24 kg MS/ha/j il y a 15 J). Ce niveau de croissance reste très honorable pour la saison sur l’ensemble du réseau grâce aux conditions climatiques favorables (températures très clémentes…). Encore une fois, les plus grandes hauteurs génèrent les meilleures croissances. Les prairies ont globalement gagné en hauteur d’herbe avec une hauteur moyenne de 8 cm (contre 6,5 cm il y a quinze jours).
Les précipitations viennent désormais, dans la plupart des zones, perturber la conduite du pâturage. Malgré tout, il reste de l’herbe à valoriser afin de maîtriser le coût alimentaire et nettoyer les prairies pour préparer la sortie 2020.
On peut ainsi espérer tirer des bénéfices sur les stocks de fourrages, les concentrés et la santé des animaux…

Organiser un pâturage efficace
Les conditions deviennent plus délicates avec une portance qui se détériore.
Il devient donc impératif de prioriser les parcelles les plus humides si les conditions le permettent encore. Quelques outils ou leviers simples pour limiter les dégâts de piétinements :

en premier lieu, il est primordial en système laitier de maintenir des chemins sains pour sortir les animaux en bonne condition. Pour cela on peut recharger les zones délicates : en dur avec du remblai et du sable en finition (avec élimination au préalable de la surface humide…), ou des matériaux plus temporaires, type bois déchiqueté compacté au tracteur (à répéter au besoin).
En second lieu, et dans la mesure du possible, ne pas utiliser les mêmes passages pour rentrer et sortir les animaux (utiliser tous les accès possibles).
Enfin, il faut maximiser l’ingestion en peu de temps. Les animaux ont pour cela des capacités naturelles et il faut donc en tirer profit. Au préalable, il faut estimer ce que la surface est capable d’offrir et adapter la quantité et le moment d’ingestion de la ration à l’auge. Les vaches ne doivent pas sortir le ventre plein (voir tableau ci-contre).

Si l’on prend en compte une croissance moyenne à 30 kg MS/ha/j et une surface accessible de 30 ares par VL, on peut offrir 9 kg de MS d’herbe pâturée soit une demi-ration. Dans le second tableau on constate qu’avec une demi-ration à l’auge (9-10 kg de MS) il faut un temps de pâturage de 4 heures minimum pour que les vaches ramassent la demi-ration de pâturage. Tout temps supplémentaire créer l’occasion de détériorer la parcelle sans augmenter efficacement l’ingestion.
En système allaitant et sur les génisses laitières, il faut ajuster le chargement, maintenir une vitesse de rotation rapide et prévoir une zone tampon quitte à affourager au besoin pour passer quelques jours pluvieux.

Valoriser les effluents organiques avec les contraintes réglementaires
Les effluents d’élevages sont plus ou moins riches selon leur origine et leur composition. Ils restent des moyens de baisser les achats de fertilisants à condition de les répartir à bon escient. Privilégier les apports sur les parcelles qui ont été exportées en fauche. Valoriser préférentiellement les effluents à effet azote rapide en début de printemps pour être en adéquation avec les besoins agronomiques (dans le respect du plan de fertilisation et de la réglementation). Le calendrier d’épandage impose quelques dates et plafonds sur prairies : voir sur le site de la chambre d’agriculture Pays de la Loire.