La pousse redémarre doucement
Alors que la croissance moyenne régionale sur la semaine dernière est de 29 kg MS/ha/j, on remarque des hétérogénéités liées entre autres aux types de sol, à la hauteur d’herbe et à la pluviométrie. En effet, les parcelles ayant le moins souffert du déficit hydrique fin mai ont un redémarrage plus rapide et important. Des hauteurs d’herbe faibles engendrent, en revanche, des redémarrages plus longs.
Faire perdurer le pâturage tant que la météo le permet
Tant que les sols ne manquent pas d’eau et que les températures ne sont pas durablement excessives (30 °C et plus), il est conseillé d’adapter ses pratiques pour faire perdurer le pâturage le plus longtemps possible. Pour cela, lorsque la croissance de l’herbe reprend doucement, il faut maintenir, voire augmenter l’alimentation à l’auge en système laitier pour ne pas tourner trop vite et avoir un temps de retour inférieur à 25 jours. De plus, après les fauches de foin précoces, certaines parcelles plus éloignées peuvent temporairement être pâturées pour laisser le temps à la végétation de pousser sur le circuit de pâturage. En système allaitant, les lots d’animaux peuvent être diminués si besoin. Plutôt que d’alimenter plusieurs lots aux champs, dans une logique de simplifier le travail, les animaux avec les plus forts besoins peuvent être ramenés et alimentés en bâtiment. Cela permettra aux autres animaux de se contenter d’herbe pâturée grâce à une surface d’herbe par UGB plus grande. En prévision des chaleurs estivales, ne pas trop raser les parcelles pour que le sol reste bien couvert durant l’été.
Suite à l’hiver très humide que nous avons connu, on remarque que le trèfle a fortement régressé dans certaines parcelles. Ce manque peut se faire sentir particulièrement en début d’été où il représente habituellement une part plus importante de la biomasse. Cela peut être préjudiciable dans certaines parcelles, sur la quantité de biomasse et surtout sur sa qualité.
Les pratiques à adopter dans les parcelles « parkings »
Il est conseillé de continuer à faire tourner les animaux dans ces parcelles pour diminuer la pression sanitaire, surtout en système laitier. Si vous disposez de peu de parcelles « parkings », il est préférable de les diviser. En effet, il vaut mieux avoir des parcelles plus petites et faire tourner les animaux. Les zones de couchage seront plus nombreuses et les bouses mieux réparties.
Pensez à donner aux animaux un accès à l’ombre et veillez à bien placer l’abreuvoir dans un endroit facile d’accès pour que tous les animaux s’y rendent, y compris les dominés. Il faut donc éviter les coins de parcelles ou les endroits où les animaux ont tendance à stagner (zones d’ombre par exemple). C’est d’autant plus important en parcelles « parkings » car les déplacements d’animaux sont beaucoup plus limités qu’au pâturage.
Action partenariale : Chambre d’agriculture Pays de la Loire
& Seenovia