Les premiers résultats du recensement agricole 2020 des Pays de la Loire viennent d’être communiqués par la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf). Ils mettent en évidence diverses évolutions dans les exploitations agricoles de la région.
Plus grandes, plus bio, plus tournées vers la vente directe et gérées par des hommes et des femmes plus âgés… Voici en très résumé, les changements notables dans les exploitations agricoles de notre région depuis le dernier recensement agricole (RA) de 2010.
La Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (Draaf) présentait jeudi dernier les résultats détaillés du dernier recensement agricole. La collecte de données s’est effectuée d’octobre 2020 à mai 2021, en partie par 67 enquêteurs en « face à face » auprès de 6 100 exploitations ; en partie par Internet auprès de 24 000 exploitations.
Les premiers résultats du recensement font apparaître une baisse du nombre global des exploitations, avec une perte de près de 8 000 d’entre elles en dix ans (-2,6 %) : 26 409 exploitations au total en Pays de la Loire (soit 6,3 % de celles comptabilisées en France). Une tendance qui ralentit, puisqu’entre 2000 et 2010 la perte était plus marquée (- 4,3 %).
En revanche, les Surfaces agricoles utiles (SAU) par exploitation augmentent en moyenne de 18 ha, jusqu’à atteindre en moyenne régionale 79 ha, avec des écarts : 64 ha pour la Mayenne mais 95 ha pour la Vendée. Les grandes exploitations prennent aussi un poids prépondérant (32 % de l’ensemble des exploitations contre 25 % en 2010). C’est particulièrement le cas en Vendée où elles représentent 38,1 %. Ces « grandes fermes » s’agrandissent même plus fortement (+ 26 ha), rassemblent 73 % du cheptel régional et sont pourvoyeuses de 57 % de l’emploi agricole régional.
À noter aussi que les formes sociétaires sont désormais majoritaires : 57 % en 2020 contre 43 % en 2010. Les exploitations individuelles chutent, en nombre, dans tous les départements ligériens.
L’élevage de volailles et de chèvres en progression
Même si de nombreuses productions sont présentes dans notre région, l'orientation technico-économique des exploitations des Pays de la Loire est en majorité tournée vers l’élevage, tous élevages confondus, avec cependant une baisse des cheptels bovins (viande en particulier), porcins et ovins. En volailles en revanche, on assiste à une progression (+ 7 %), de même qu’en caprins (+ 12 %).
Chez les agriculteurs, on compte en 2020, 38 413 chefs d’exploitation ou coexploitants, soit près de 9 600 de moins qu’en 2010. Un sur six a 60 ans ou plus et un quart d’entre eux sont des femmes. En 2020, l’âge moyen du chef d’exploitation est de 49,5 ans (soit + 1,3 an de plus qu’en 2010), restant cependant moins élevé qu’au niveau national (51,5 ans). Les exploitants de moins de 40 ans représentant 22 % du nombre global d’exploitants.
Du côté de l’emploi agricole, on note en dix ans une progression de la main-d’œuvre salariée – permanente (+ 6 %) ou saisonnière (+ 2 %) - au détriment de la main-d’œuvre familiale (- 3 %). On compte 2,2 équivalents temps plein par exploitation en 2020, contre 1,9 en 2010. Si le volume de travail s’accroît en production végétale (+ 13 %), il décroît en production animale (- 21 %).
On ne sera pas surpris de constater que les orientations technico-économiques des exploitations en maraîchage, horticulture, viticulture, fruits et cultures permanentes emploient le plus d’équivalents temps plein par exploitation (entre 4,1 et 9 ETP).
Yvelise Richard