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Pays de la Loire - Engrais : des prix hors normes…

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Le 17/11/2021 à 15:00 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Pays de la Loire - Engrais : des prix hors normes…

L’économie mondiale post-Covid a redémarré fortement, dopée par les plans de relance. L’inflation impacte durement les cours des intrants et notamment ceux des engrais qui atteignent des prix record. 

300 % de hausse du gaz en six mois…
Pour comprendre la hausse des engrais azotés, il faut considérer en premier lieu l’évolution du prix du gaz naturel (matière première des engrais azotés) qui a fortement augmenté ces derniers mois : stock de gaz européen au plus bas, limitations d’importations de gaz russe, difficultés d’approvisionnement du gaz norvégien, hausse globale du coût des énergies sont à l’origine de cette hausse spectaculaire.

Rebond post-Covid de l’économie mondiale…
Les demandes sont fortes sur tous les produits confondus du fait d’une reprise économique mondiale post-Covid forte. Le fret est rendu onéreux par sa difficulté à ingurgiter cette reprise d’activité, des pénuries et des ralentissements de production qui en découlent. Ainsi, pour les engrais, les cours des céréales haussiers ont pu induire des couvertures en azote plus fortes de certains pays, les cours du baril et des énergies globalement tendent aussi les cours des céréales dédiées aux biocarburants. L’incapacité d’usines d’engrais à produire faute de matière première et/ou du fait d’une incertitude à pouvoir répercuter leur coût de production raréfient d’autant plus l’offre..
A l’heure actuelle, l’enjeu n’est plus tant le prix que la disponibilité en azote…


Maintenir la fertilisation azotée : une évidence…
 

  • Malgré la cherté de l’azote et au regard des cours proposés pour la récolte 2022 (>200 €/t de BTH blé tendre), il faut envisager de s’approvisionner en engrais azoté et surtout contractualiser sur une partie  significative de sa future récolte en cas d’achat d’azote cher. Ce sont bien les cours haussiers des cultures de vente qui maintiennent l’intérêt de l’azote même cher. Ce ne fut pas le cas en 2008 avec du blé à 130 €/t et de l’azote à 1,8 €/uN !
  • Fertiliser, même en modulant et/ou en fractionnant en blé ou en colza sera rentable, même avec un coût à l’unité d’azote proche des 2,30 €. L’erreur serait d’être attentiste ou de décider dès à présent de ne pas fertiliser ! 

Changer votre assolement ? 
Dans le cas où les disponibilités en azote ne vous permettent pas de fertiliser au plus juste vos cultures, modifier votre assolement est une alternative solide :
  • De l’orge plutôt que du blé tendre ? Oui et non :  
Oui, si vous n’avez pas de quoi azoter suffisamment le BTH, à condition de bien fertiliser l’orge…  
Non, si vous avez de quoi fertiliser vos cultures mais cela ne concerne qu’une baisse potentielle de 40 à 60 uN/ha.
  • Du tournesol à la place du maïs grain : sans doute une bonne idée. C’est potentiellement libérer 100 à 140 uN/ha, dans le cas où vous êtes trop court en approvisionnement. Attention toutefois aux marges. 

Sur une terre valant 75 qx/ha en BTH, 25 qx/ha tournesol et 90 qx/ha sec en maïs : Même à des cours tournesol de 450 €/t et maïs à 200 €/t et malgré le coût de séchage, un maïs est toujours gagnant en marge, sec comme irrigué. Du tournesol en lieu et place du maïs, c’est résoudre un problème d’approvisionnement en azote.
  • Engager des parcelles en protéagineux ? Assurément économe en intrants mais le moins rentable… À réserver si l’azote minéral manque cruellement.
  • En blé dur : pas le droit à l’erreur en matière de qualité et d’apport mitadin. Au vu de cours BDH très fluctuants, la rentabilité de l’azote cher est variable… mais peut être acquise même à des doses d’azote élevées à la condition de fertiliser juste et d’avoir la qualité requise à la commercialisation.

Le cas des éleveurs
Pour ceux qui auto-consomment, se tourner vers du triticale moins gourmand, voire de l’orge, peut s’envisager plus aisément. Débat identique sur prairies et dérobés : on envisagera aisément une sous-fertilisation minérale à la faveur d’apports organiques.

Valoriser les effluents tous azimuts : en P et K comme en azote, c’est une source évidente d’économie. Epandage par pendillard de lisiers, digestats sur céréales plutôt que sur maïs qui peuvent souvent se contenter d’une demi-dose de fumier sur des parcelles en rotation courte recevant des effluents tous les deux ans : répartir différemment ses épandages est une solution à envisager avec sérieux sous couvert d’analyses de sols récentes. 

Loïc DEVEYER - Chambre d’agriculture Pays de la Loire
 

   

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