Lundi 2 décembre s'est tenue à Angers une session de la chambre d'agriculture Pays de la Loire, durant laquelle ont été développées les grandes lignes du projet de mandature.
Tandis que la session chambre d'agriculture Pays de la Loire battait son plein lundi après-midi, François Beaupère, vice-président, a reçu en aparté la presse pour dévoiler la feuille de route de la chambre consulaire pour les six ans à venir.
Un point sur des orientations professionnelles qui intervient notamment suite à la réélection de la FNSEA/JA 44 à la tête de la chambre d'agriculture de Loire-Atlantique, le 30 octobre dernier.
En toile de fond donc, un projet stratégique qui précise les attentes communes des élus et leurs engagements réciproques, afin d'orienter l’ensemble des missions et activités des chambres. « Regroupés en trois axes, les seize Domaines d’activités stratégiques (DAS), eux-mêmes subdivisés en actions, nous donneront le cap », précise l'agriculteur angevin. Et d'illustrer ces DAS, guide à l'appui, par des réponses à des besoins aussi prégnants dans les exploitations agricoles que « l’innovation et la recherche, le conseil à l’installation et à la transmission, la conversion et le maintien en agriculture biologique, le conseil réglementaire... »
La vigilance sur le budget à consentir à ces actions sera toutefois de mise, assure l'élu, qui affiche un objectif d'équilibre budgétaire en 2020. « En ne remplaçant pas les départs à la retraite, en annulant des actions qui ne sont plus en phase avec notre projet, nous en prenons le chemin », confirme-t-il, sans omettre de rappeler la menace de coupe de 45 millions d'euros prévue il y a encore quelques semaines par le Gouvernement dans le projet de loi de Finances 2020, et finalement retirée.
L'eau, une priorité
La chambre d'agriculture Pays de la Loire compte à ce jour 645 salariés. Elle en prévoit 620 en 2020, avec des non remplacements de départs en retraite. Mais « faire des économies de fonctionnement ne signifie pas renoncer au développement et au renforcement de nos compétences, souligne François Beaupère. Il est nécessaire de bien identifier quels sont les domaines sur lesquels il est impératif d’intensifier les accompagnements des agriculteurs. L'hydrologie, l'aménagement des bassins versants, le stockage hivernal nécessitent que l'on mette notamment des moyens et qu'on spécialise des postes. » Les élus ligériens ont donc fait de l'eau un objectif majeur de leur mandature. Ce thème sera d'ailleurs celui de leur congrès qui se tiendra le 24 janvier prochain à Terra Botanica, à Angers.
Charte d'engagement des applicateurs phytos
Autre point fort de cette session, la charte d'engagement des applicateurs de produits phytosanitaires dont le but principal est « de favoriser les liens et le dialogue, en encourageant une connaissance réciproque entre les habitants qui résident sur le territoire et les agriculteurs qui y mènent une activité professionnelle ». Après deux réunions de travail avec entre autres les associations environnementales et les associations de consommateurs, une charte régionale a été rédigée. Ce texte structurant servira de socle pour la rédaction des chartes départementales, à qui il appartiendra désormais aux syndicats, représentants des maires, organismes coopérateurs, négociants, etc., de signer ou non cette déclinaison locale. « Si possible avant le 31 décembre, encourage François Beaupère, car le décret ministériel devra quoi qu'il en soit s'appliquer au 1er janvier 2020. »
