Réunie le 20 janvier, la section Viande bovine de la FRSEA s’est penchée sur l’avenir de l’élevage en Pays de la Loire et sur les perspectives que doit apporter le développement du Label rouge.
Tout le monde le constate, l’élevage bovin allaitant est en difficulté.
Cela se traduit par des arrêts d’ateliers et des cessations d’activité.
Conséquence : les abattages diminuent.
Face à ce constat, les responsables soulèvent de nombreuses questions : quid du renouvellement des générations ? Quel devenir pour le foncier qui n’est plus valorisé par l’élevage ?
Jusqu’à une période récente, l’augmentation de la taille de l’atelier permettait de compenser, au moins en partie, le manque de rentabilité.
Mais les gains de productivité se réduisent.
Et la question de la rentabilité s’exacerbe.
La baisse de l’offre (les abattages) va-t-elle permettre une augmentation du prix ? Une autre question posée par les responsables.
La réponse est à la fois simple et complexe : actuellement ce n’est pas le cas.
Pour l’avenir, cela dépendra de l’évolution de la consommation et des importations.
Si on trouve à l’import des produits correspondant à la consommation, il n’y aura pas d’amélioration.
Face à ce contexte particulièrement morose, le plan de filière préparé et signé par les acteurs réunis au sein d’Interbev apporte des lueurs d’espoir.
La section Viande bovine s’est penchée en particulier sur un des axes : le développement du Label rouge.
Le Label rouge bénéficie d’une notoriété auprès du consommateur.
Aux éleveurs et plus largement à la filière de capitaliser là-dessus.
Fait majeur de la fin de l’année 2019 : l’extension de l’accord interprofessionnel définissant les règles de contractualisation en label rouge.
Le développement de cette démarche passe par la prise en compte, dans le mode de fixation des prix aux éleveurs, d’un indicateur intégrant les coûts de production.
Avec cet accord, la filière s’engage à prendre en compte un tel indicateur dans les contrats qui seront conclus, afin d’assurer une juste rémunération au maillon de l’élevage.
Dans ce contexte, elle a décidé de rendre la contractualisation obligatoire pour toute transaction commerciale de la filière Label rouge.
Cette extension n’est qu’une étape dans le déploiement du Label rouge.
La réussite passera par la mobilisation de chacun des acteurs de la filière pour concrétiser l’ambition du plan de filière.
L’avenir de l’élevage, mais aussi de l’ensemble de la filière, en dépend.