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Pays de la Loire - Le préfet de région, Claude d’Harcourt, au chevet des agriculteurs

Estelle Bescond, Journaliste LAA // 06.45.70.36.68
Le 29/05/2020 à 17:00 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
Pays de la Loire - Le préfet de région, Claude d’Harcourt, au chevet des agriculteurs

La FRSEA Pays de la Loire, JA et la chambre régionale d’agriculture ont présenté au préfet de région, Claude d’Harcourt, leurs propositions pour favoriser une reprise rapide de l’activité et tirer les enseignements de la crise.

Ce 26 mai, c’est dans les terres de la Presqu’île guérandaise que le préfet de la région Pays de la Loire, Claude d’Harcourt, est venu échanger sur les conséquences de la crise sanitaire Covid-19 pour l’agriculture ligérienne et sur les mesures de relance proposées par la FRSEA, Jeunes agriculteurs et la chambre régionale d’agriculture.

« On ne le dit pas assez, la Loire-Atlantique est très agricole avec une diversité de productions qui se côtoient : c’est une vraie richesse pour le territoire. Dans ce secteur du département, une exploitation sur deux est laitière », a introduit Alain Bernier, président de la chambre d’agriculture de Loire-Atlantique, qui a également tenu à féliciter les agricultrices, agriculteurs et le personnel des entreprises agroalimentaires d’avoir su répondre présent pendant cette période.

C’est donc au Gaec de l’Auvergnac, à Herbignac, que le préfet a été convié. Cette exploitation laitière produisant 800 000 litres de lait par an a en effet réduit sa production de 4,5 % en avril. « Nous avons suivi les mesures du Cniel en contenant le pic de lactation. Au même moment, la qualité de l’herbe n’était pas optimum. Nous avons produit 3 000 litres de lait en moins que l’an dernier », a expliqué l’un des trois associés, Christophe Sablé. 

En compensation, le Cniel a débloqué 10 millions d’euros de ses fonds propres « sans savoir si cela suffirait. Seuls les éleveurs qui ont baissé leur production entre 2 et 5 % seront indemnisés mais nous n’avons toujours pas les chiffres de la part des entreprises et coopératives. L’interprofession a garanti aux éleveurs que la règle du jeu établie au départ ne changera pas », a précisé Marie-Andrée Luherne, du Cilouest (Centre interprofessionnel laitier de l’Ouest) et membre du bureau de la FNPL. 

De son côté, l’Europe a autorisé le stockage privé mais « il est complexe d’y entrer » comme l’a confirmé Bertrand Rouault, directeur général du développement à Eurial : « Il y a des quotas par pays et la France a démarré plus tard que d’autres. Mais si je voulais mettre 1000 t de lait au stockage privé, je n’y arriverais sûrement pas à cause des difficultés administratives. Aujourd’hui, je n’avais qu’une seule chose à faire remonter à l’administration, qui nous a beaucoup aidés pendant la crise, c’est ce point : la complexité de gestion par FranceAgriMer. »

Consommer local

Pour les agriculteurs, cette complexité administrative qui pèse tant sur leur quotidien doit être assouplie dans de nombreux domaines afin de relancer l’activité agricole. C’est le cas, par exemple, pour le œmanger local”, qui pourrait s’appliquer à l’horticulture, avec œplanter et fleurir local”, comme l’a suggéré Lydie Bernard, vice-présidente du conseil régional en charge de l’agriculture et de l’agroalimentaire. 

« Il faut faciliter le déverrouillage de cet approvisionnement local », notamment dans la commande publique (restauration scolaire, hôpitaux, prisons, armées) a interpellé Mickaël Trichet, président de la FNSEA 44, appuyé par le président de la chambre régionale d’agriculture, François Beaupère : « Il faut actionner tous les leviers et, cela, collectivement ». 

Le conseil régional souhaite redynamiser la consommation locale via le tourisme. « Nous préparons une campagne globale sur le consommer local et pas seulement dans l’alimentaire. Pour les filières les plus touchées, comme la volaille, le pigeon et le cidre, il devrait y avoir une communication ciblée sur la restauration. Cette démarche doit aussi être menée avec les GMS : 80 % des achats des ménages sont effectués en grande surface. Ne lâchons pas le travail entamé : il faut y croire. » 

Mais les anciennes habitudes reprennent déjà que ce soit au niveau des prix ou des produits alors que des discussions avaient été engagées dans certaines filières comme la viande bovine.
« N’importons pas l’agriculture que nous ne voulons pas. Pour construire un prix avec les GMS, il nous faut un code de la route : c’est les EGA. Mais, comme pour la conduite, il faut un gendarme de temps en temps sinon il y a des écarts. Nous aurons besoin d’arbitres pour éviter l’écroulement de certaines filières », a insisté Mickaël Trichet, mais aussi « pour garder notre dynamique d’installation », a continué Jérémy Maillard, secrétaire général des JA 44. François Beaupère d’ajouter : « La relation est très fragile avec les acheteurs. On est encore face à face plutôt que côte à côte. »

Suite à ces échanges, Claude d’Harcourt a pris l’engagement de préparer la rentrée de septembre sur l’approvisionnement local dans la restauration collective en démarchant les acheteurs « pour voir ce qu’il peut être fait ». Il a salué la collaboration entre la Région et la Draaf en les invitant à poursuivre en ce sens et a incité les organismes agricoles et le conseil régional à « maintenir une pression constante » sur les GMS et industriels avec des réunions régulières par filière comme cela était fait pendant la crise sanitaire. 

De leur côté, les responsables l’ont aussi alerté sur les conséquences de cette crise qui peuvent se déclencher dans trois, six mois ou un an. « Il faut être vigilant », a souligné le président de la chambre régionale d’agriculture.

Et des sujets plus locaux

Cette rencontre a aussi été l’occasion pour Mickaël Trichet d’aborder des sujets d’actualité. Il est revenu sur les vols de moutons, très nombreux cette année notamment à cause du confinement (lire LAA du 22 mai). Il a souligné l’importance de protéger les agriculteurs face à cela mais aussi face à certains voisins agressifs voire violents envers des agriculteurs.
l a évoqué les importants dégâts de corvidés et de sangliers dans les parcelles : un sujet sur lequel le préfet de région a réagi en se disant favorable au redémarrage rapide des battues administratives. Enfin, Mickaël Trichet a parlé de l’absence d’herbe dans les marais du lac de Grand-Lieu (lire LAA du 29 mai) et s’est interrogé sur la gestion des niveaux d’eau face au directeur départemental adjoint des Territoires et de la Mer, Pierre Barbera.

   

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