Les producteurs attendent des annonces de prix à la hauteur.
Après huit mois consécutifs orientés à la baisse, la collecte des grands bassins laitiers (États-Unis, Argentine, Nouvelle-Zélande, Australie et Union européenne à 28) connaît une évolution positive en juillet.
Cependant sur les sept premiers mois de l’année, la collecte est globalement stable voire en baisse dans l’ensemble des bassins. La collecte européenne est en légère hausse en juillet (+0,4 %/juillet 2018) et demeure proche des niveaux de 2018 sur les sept premiers mois (+0,2 % sur sept mois 2019).
Elle est portée par la production Irlandaise (+10,4 %/juillet 2018), le Royaume-Uni (+2,8 %) et la Pologne (+1 %). En France, la collecte baisse en juillet de 0,9 % par rapport à 2018. Dans l’Ouest, la collecte depuis le début d’année recule légèrement (-0,1 %/2018) mais avec une région Bretagne positive (+0,8 %) et une région des Pays de la Loire en retrait (-1,4 %) plus impactée par les conditions climatiques.
Le ralentissement de la production ne semble pas avoir d’effets significatifs sur les échanges mondiaux de produits laitiers, qui conservent un certain dynamisme, ni sur les cotations. Les cours du beurre industriel se sont stabilisés autour de 3 870 €/t depuis la mi-août. Les cours de la poudre de lait écrémé restent stables depuis la mi-mai et oscillent autour de 2 100 €/t. La valorisation beurre / poudre se dégrade pour atteindre 298,4€/1000 litres.
Côté prix du lait, cette valorisation des produits industriels pèse sur le prix et l’impact des EGA est plus que limité. Pourtant, au moment où les prix du quatrième trimestre sont annoncés, la FRSEAO met en garde les entreprises et la distribution : les producteurs de lait ont besoin d’un signe fort sur le prix.
Et ce ne sont pas les promotions actuellement visibles dans la distribution qui sont attendues ! Les laits « bradés « en ce moment sont trop bas pour permettre la rémunération de tous les maillons de la filière.
Les producteurs ne veulent pas être à nouveau le maillon faible de la filière et la variable d’ajustement comme ils l’ont été trop souvent par le passé. La FRSEAO restera mobilisée.