Pousse de l'Herbe - Bulletin régional n°3

La croissance est amorcée ! La météo de ces derniers jours et l’allongement de la luminosité permettent un bon démarrage de pousse et devrait s’accentuer dans les jours à venir.

Comment optimiser la croissance de l’herbe

Après la sécheresse 2022 le mat racinaires des graminées (et plus particulièrement des ray grass car plus superficiels) se retrouvent atrophiés. En temps normal la reprise de croissance est très limitée les 7 premiers jours après une exploitation (car elle puisse dans les réserves de la plante situées dans le plateau de tallage) puis ensuite la photosynthèse permise par les feuilles prends le relai avec une croissance 5 fois supérieure.

Cette année les graminées sont plus faibles :

• Mat racinaire diminué
• Moins de talles donc moins de surface foliaire par plante

Pour ces raisons vous devez plus que jamais compter sur la photosynthèse pour optimiser la croissance de l’herbe.

• La hauteur de sortie ne doit pas descendre en dessous de 5-6 cm pour les prairies ayant souffert de la sécheresse (5 cm pour des prairies avec une bonne exploration racinaire ou des systèmes à plus de 40 ares pâturables/VL) ceci dans le but d’obtenir un résiduel feuillu capable de faire de la photosynthèse.
• Une hauteur de sortie trop sévère allongera le temps de retour et donc le rendement valorisé sur l’année
• Plus vous réduirez la gaine, plus le stade 3 feuilles sera atteints sur des hauteurs basses (8-10 cm) ce qui limitera la production potentielle. (Longueur de la feuille = 2,3 x la longueur de la gaine).

Les stocks ne doivent pas dicter la conduite du pâturage

Cette année les stocks sont au plus bas dans la plupart des élevages, cependant la volonté d’économiser du fourrage ne doit pas être plus forte que la logique de conduite de la prairie. Si vous voulez optimiser au maximum la production fourragère vous devez respecter les règles de conduite de l’herbe :

• Hauteur d’entrée suffisante (7-8 cm) au 1er cycle, 10-12 cm au 2e cycle
• Hauteur de sortie (5-6 cm, pas en dessous)
• Pâturer dans de bonnes conditions de portance, ne pas forcer les choses
• Pour pâturer efficacement, c’est-à-dire que si la portance est limitée vous devez :
  • Restreindre la surface pâturée au besoin journalier
  • Limiter la durée de pâturage (les rentrer plus tôt le soir)
  • Dessiller le soir ou après la sortie des animaux.

Des densités souvent surestimées

Cette année, compte tenu de la perte de pieds/m2 et un nombre de talle inférieur par rapport aux années antérieures, il vous faudra plus de surface pour la même quantité valorisée en pâturage. Il faudra donc être vigilent sur la taille allouée quotidiennement pour ne pas surpâturer ou ne pas sous alimenter les animaux (en bovin lait, si votre cryoscopie descend en dessous de 515 il y a de grandes chances que vous soyez en sous-alimentation,1 kg de MS en moins suffit).

Être patient

Pour sortir les génisses et les vaches allaitantes, ne sortir que les animaux les plus rustiques. Comme évoqué ci-dessus, le stock d’herbe disponible (SHD) semble plus limité cette année, il est donc plus judicieux d’attendre encore 1 semaine ou un SHD suffisant pour sortir ces animaux, avec un risque élevé de surpâturer et d’abîmer sur des terres partiellement por-
tantes.

Information DDT
« L’influenza aviaire circule dans l’avifaune sauvage en région Pays de la Loire entraînant la mortalité d’oiseau. Des précautions sont à prendre avant les fauches d’herbe pour ensilage car des cadavres d’oiseaux peuvent être présents sur les prairies. Afin d’éviter tout risque de botulisme, il est primordial de vérifier l’absence de cadavres (particulièrement d’oiseaux) avant les chantiers d’enrubannage et d’ensilage. De même, les points d’eau naturels pour l’abreuvement, ainsi que les abreuvoirs en pâture doivent retenir une attention particulière. »



ACTION PARTENARIALE : CHAMBRE D’AGRICULTURE PAYS DE LA LOIRE & SEENOVIA