La pluviométrie et les températures printanières ont permis une augmentation significative de la pousse sur la semaine passée. Elle devrait se maintenir au vu des prévisions météo.
Gestion de la portance
Avec la pluviométrie de ces dernières semaines et les précipitations à venir, certaines exploitations de la région connaissent des soucis de portance. Afin de ne pas détériorer les prairies pour le reste de la saison, une gestion particulière est possible : Faire pâturer de préférence des parcelles ayant une portance plus importance (vieilles prairies, profondeur de sol limitée) ou des parcelles destinées à être mise en culture ce printemps. On pourra néanmoins continuer à faire pâturer les animaux sur d’autres parcelles en limitant le temps de présence au champ pour avoir un pâturage le plus efficace possible. Les vaches ont la capacité augmenter leur vitesse d’ingestion au champ jusqu’à 2.4KgMS/h si elles se savent contraintes (INRA 2011). On cherchera ainsi à donner accès à la parcelle aux animaux avec seulement un peu de fibre consommée ou de la ration du matin. Le fil avant permettra d’éviter une circulation trop importante dans la parcelle tout en assurant un nombre de jours par parcelle suffisant pour ne pas aller trop vite dans la rotation. Il est également possible de limiter la dégradation de la prairie en organisant une entrée dans la parcelle différente de la sortie. En système allaitant ou génisses, si la portance est limitante pour un grand nombre de parcelles, le recours à une parcelle de stationnement (portant et ou à renouveler) pour quelques jours est conseillée, on y a apportera du fourrage en râtelier par exemple.
Etat du stock d’herbe disponible
De nombreux élevages de la région ont fini ou vont finir leur premier tour ces jours-ci. Il est impératif
de faire un point sur l’état du stock d’herbe disponible pour savoir la conduite à tenir pour les jours à venir. Un tour de l’ensemble des parcelles de pâturage permettra d’établir la disponibilité de celui-ci. A partir de la moyenne de la hauteur d’herbe herbomètre valorisable sur le circuit. On est en capacité de calculer un nombre de jours d’avance.
On cherchera à avoir un stock d’herbe compris entre 10 et 13 jours d’avance.
- Si on est en dessous de celui-ci, il est important de ne pas augmenter trop rapidement la consommation d’herbe par jour. On cherchera ainsi à reconstituer ce stock en augmentant le fourrage distribué ou en allongeant le temps de retour. Par exemple en allant pâturer des parcelles qui n’étaient pas prévues dans le circuit (parcelles plus éloignées, parcelles de fauche...)
- Si on est au-dessus, on peut dès à présent accélérer la consommation d’herbe. Il est impératif de toujours avoir une hauteur entrée dans la parcelle de 10 cm herbomètre (ou stade 3 feuilles) pour ne pas épuiser la flore.
Etat des prairies et mise en rotation
Un tour de l’ensemble des parcelles du circuit permettra en ce moment de se donner un dernier tour
d’horizon sur les retournements prévus au printemps. En effet, les parcelles ayant souffert de l’été, il
est possible que les prévisions d’assolement soient bouleversées pour permettre un renouvellement de ces prairies, et de privilégier celles qui seront encore productives.
Surveiller l’épi dans les parcelles de fauche
Sur la région, on commence à observer des parcelles destinées à la fauche dont le stade avance. Avec les prévisions météo, il est important de surveiller le stade de l’épi dans la gaine de la graminée. Le stade optimum de fauche se situe fin montaison afin de conserver l’équilibre entre la valeur MAT/UF et le rendement.
Action Partenariale : Chambre d'agriculture Pays de la Loire et Seenovia
