VIDEO - AG FNSEA 44 + JA 44 : Intervention de Olivier Suteau - Sèvre et Loire

A l'occasion de l'AG commune de la FNSEA 44 + JA 44, les cantons ont pris tour à tour la parole.

«Il faut préserver, conserver, profiter et rendre attractif notre paysage.» Voilà ce qu’on entend souvent sortir de la bouche de nos élus et de nos concitoyens. Considérant le paysage comme un bien commun alors que la plupart du temps il est du domaine privé, les élus surprotègent le territoire en classant de nombreux espaces en zones  (Naturelle) ou AP (Agricole à protéger) lors de l’élaboration des PLU, sans associer la profession agricole.

 

L’objectif ? Se donner bonne conscience. En effet, l’artificialisation des terres causée par l’urbanisation ou une mauvaise densification des zones d’activité entraîne la perte de surfaces agricoles. Toujours au nom du verdissement, on peut voir, dans ces zones, des espaces végétalisés délaissés. Ces friches industrielles qui représentent des surfaces agricoles perdues pourraient accueillir des entreprises supplémentaires. Mais peu importe, certaines communes préfèrent agrandir ces zones d’activités plutôt que de combler les dents creuses.

Quant à la préservation du paysage, remettons l’église au milieu du village. Si, aujourd’hui, le paysage est aussi diversifié (bocage, élevage, cultures spécialisées, vigne, arboriculture, maraîchage et céréales), c’est que depuis toujours des gens ont travaillé la terre, façonné, entretenu et préservé le paysage. On appelle cela des agriculteurs. C’est grâce à eux, à vous, que le paysage est devenu ce qu’il est aujourd’hui.

Qui plus est, l’agriculture est une activité économique à part entière qui nourrit la population et crée des emplois. Il est bon de rappeler qu’un agriculteur fait vivre sept personnes autour de lui.
Une partie du territoire est consacrée à l’activité agricole. Ce n’est pas un espace de divagation. Respectons notre espace d’activité comme on respecte l’espace de production d’une usine. Les donneurs de leçon, qui oublient souvent de nous concerter et de nous associer à l’avenir d’un territoire, devraient prendre conscience que sans agriculture, il n’y aurait plus de territoire attractif. En effet :
• sans agriculture, plus de biodiversité;
• sans agriculture, plus d’économie;
• sans agriculture, plus de nourriture locale, saine et française.

Il faut donc arrêter d’aller à la chasse à l’agriculteur, aux élevages et aux pratiques agricoles et reconnaître notre travail à sa juste valeur. C’est pourquoi je vais suivre l’air du temps et créer une Amap (Association contre la maltraitance sur agriculteurs persécutés).