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Céréales - Corridor de la Mer Noire : l’accord est devenu caduc
Le 25/07/2023 à 11:28 I
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Le Kremlin a mis ses menaces à exécution. L’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes a été suspendu. Cependant, rien ne dit qu’il ne pourra pas reprendre, « en temps voulu ». Après maintes tergiversations, Moscou a décidé de ne pas reconduire l’accord sur l’exportation des céréales ukrainiennes via la mer Noire. L’accord, qui était initialement prévu pour 120 jours, avait été réduit à 60 jours à partir du mois de mars. Le 18 juillet, l’accord est devenu caduc. Sa reconduction a capoté pour trois raisons principales. Tout d’abord, parce que Vladimir Poutine se plaint d’entraves à ses propres livraisons de produits agricoles, notamment de l’exportation d’engrais. Ensuite, Moscou exigeait la remise en service du pipeline d’ammoniac Togliatti-Odessa, endommagé début juin. Ce dernier acheminait 2,5 millions de tonnes d’ammoniac russe par an depuis la région de la Volga jusqu’au port ukrainien de Pivdennyi. Enfin, le fait que l’un des points saillants de cet accord, à savoir la livraison de céréales aux pays dans le besoin, ne pèse qu’une part minime : seulement 3 % des 32 millions de tonnes livrées par Kiev depuis un an, selon le Kremlin. L’Union européenne conteste ce chiffre estimant au contraire qu’il atteint 49 %. Ces principales exigences ont été complétées par de nouvelles comme la reprise des livraisons de machines agricoles, celle des pièces détachées et des services ou encore la levée des restrictions sur l'assurance et la réassurance, etc. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a indiqué que « dès que la partie (des accords) concernant la Russie sera satisfaite, la Russie reviendra immédiatement à l'accord sur les céréales ». ConséquencesIl faut s’attendre à un renchérissement des matières premières agricoles, notamment le blé et le maïs. Mais selon les experts, la hausse des prix devrait être contenue. Autre conséquence : selon les chiffres du Programme alimentaire mondial (PAM), les céréales ukrainiennes nourrissent environ 400 millions de personnes dans le monde. Environ 64 % du blé a été exporté vers les pays en développement, tandis que le maïs a été exporté à parts presque égales vers les pays développés et les pays en développement. La caducité de l’accord rendrait les exportations vers les pays les plus pauvres très compliquées. Une chose est certaine : cette décision de la Russie donne le signe d’un durcissement d’un conflit qui a déjà dépassé les 500 jours. L’objectif du Kremlin est d'assécher économiquement le peuple ukrainien. En le rendant dépendant des pays occidentaux qui le soutiennent militairement, Poutine trouve un argument supplémentaire pour montrer la connivence entre le bloc occidental et l’Ukraine. Christophe Soulard - Actuagri
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