C’est dans un moulin artisanal que la farine Juste® est fabriquée au hameau Roudun, en Ille-et-Vilaine.
Plus de 500 ans d’histoire. On retrouve dans les archives départementales d’Ille-et-Vilaine, un acte de vente d’un certain moulin de Roudun entre deux seigneurs datant de 1546. « On suppose donc que le moulin fonctionne depuis au moins cette date », précise l’actuel propriétaire, Lionel Louasil. Installé en mai 2020, ce dernier a pris la suite de Jean-Marie Souffleux, huitième génération de minotier au hameau de Roudun à Poligné. Depuis 1942, les appareils de mouture sont les mêmes. « Le moulin a très peu changé dans les quatre-vingt dernières années. L’aspiration est arrivée vers 1980 et la brosse à son a été ajoutée », détaille Lionel Louasil.
Ce moulin à eau (fonctionnant à l’aide d’une turbine datant de 1927) est devenu prestataire de mouture pour la démarche Juste de Loire-Atlantique. « Les agriculteurs qui fournissent le blé tendre sont basés vers Moisdon-la-Rivière, à 50 km du moulin. C’est important pour moi que la matière première soit locale. 80 % de mes clients se situent à moins de 50 km de Roudun et, actuellement, je cherche à recentrer davantage mes clients », confie Lionel Louasil dont le moulin est distant de moins de 100 km de Rennes, Laval, Vanne et Nantes.
Un moulin « 4x4 »
Lundi 14 février, dix tonnes de blé récolté par les quatre ambassadeurs1 de la marque Juste® sont parties de Moisdon-la-Rivière. « A réception du blé, nous commençons par le nettoyer avec un trieur à grille. Il est ensuite brossé pour décoller la poussière du grain. Puis, on mouille le blé pour homogénéiser l’humidité, à 16, et optimiser le rendement », explique le minotier. Afin que l’eau entre dans l’amande de farine et que l’hygrométrie augmente, « on le laisse reposer minimum 24 heures ». Avant de lancer la mouture, le blé est de nouveau brossé.
Dans cette minoterie, pour transformer le blé en farine, pas de meules mais des cylindres ! Le moulin est un « 4x4 », c’est-à-dire qu’il est composé de « quatre broyeurs (cylindres cannelés) et de quatre convertisseurs, aussi appelés claqueurs (cylindres lisses) ». Après le premier broyage, le produit obtenu (5-10 % de farine et de la semoule) se dirige vers le plansichter pour être tamisé. La semoule est ensuite travaillée dans le convertisseur (cylindres lisses). Une partie est alors transformée en farine. L’autre partie (le son, notamment) est renvoyée pour un deuxième broyage. « Au total, il y a quatre broyages. Dans un moulin, on broie, on tamise, on sépare » jusqu’à obtenir, à la fin du processus, près de 80 % de rendement en farine. En 2021, le moulin de Roudun a ainsi fabriqué 800 tonnes de farine (soit un peu plus de 1 000 tonnes de blé transformées).
Pour Juste®, les huit tonnes de farine (T65)2 ont été livrées en camion-citerne mercredi 16 février au moulin voisin de Charbonnière pour la mise en sachet !
Juste de Loire-Atlantique présent au Salon de l’agriculture
Les agris ambassadeurs de la démarche Juste de Loire-Atlantique seront présents, mercredi 2 mars, au Salon de l’agriculture sur le stand de la région des Pays de la Loire, pavillon 1. Ils échangeront avec le grand public pour présenter la démarche et dévoileront leur tout nouveau produit : la farine Juste de Loire-Atlantique.
Toute la semaine, les produits de la démarche seront cuisinés lors des démonstrations culinaires qui seront à suivre en direct sur la page Facebook https://www.facebook.com/JusteDeLoireAtlantique
Estelle Bescond