Jeudi 16 juin, l’Union des Cuma a organisé son assemblée générale de proximité de Loire-Atlantique à Saint-Viaud.
Attirer des jeunes, gérer plusieurs salariés, impliquer tous les adhérents, redynamiser une Cuma en perte de vitesse… Tous ces sujets ont fait l’objet d’une réflexion lors de l’assemblée générale de l’Union des Cuma en Loire-Atlantique, jeudi 16 juin à Saint-Viaud, dont le thème était "La gouvernance des Cuma, avec qui et comment ?". « Il faut nous réinventer pour regagner en importance », explique Fabrice Gouin, président l’Union des Cuma pour la Loire-Atlantique. « Dans les communes rurales, les Cuma sont des maillons essentiels pour nos territoires et leur présence doit être maintenue car c’est la coopération qui nous fait avancer », complète Roch Cheraud, maire de Saint-Viaud et co-président de l’Association des maires ruraux.
Pour amorcer une première piste de réflexion, l’Union a proposé à la Cuma de l’Arche de témoigner sur la façon dont elle a réussi à redynamiser son réseau. « Si j’ai réussi à m’installer, c’est grâce à la Cuma, raconte Benoît Gautier, éleveur de vaches allaitantes et membre de la Cuma de l’Arche à Abbaretz. Sans elle, je n'aurais jamais pu investir dans le matériel nécessaire à mon installation ni bénéficier des conseils pour débuter une activité à laquelle je ne connaissais rien. » On est en 2016 lorsque l’éleveur pousse pour la première fois les portes de la Cuma, alors un peu à bout de souffle. « En créant des groupes de discussion, on s’est rendus compte que tous les adhérents avaient des attentes que ce soit au niveau du matériel, de l’organisation, de la réglementation, etc. Être à l’écoute et intégrer des jeunes pleins d’entrain et de projets font partie des éléments qui redonnent de l’élan à une Cuma. » C’est ainsi qu’en cinq ans, deux postes de salariés ont été créés, trois nouveaux tracteurs se sont ajoutés aux deux préexistants et le chiffre d’affaires est passé de 160 000 € à 240 000 €. « Maintenant, plus des deux-tiers des adhérents se mobilisent pour les assemblées générales. »
Pour inciter les autres Cuma à relancer une dynamique, l’Union a proposé aux adhérents présents de réfléchir, en petits groupes, sur ces thématiques : comment donner envie aux adhérents de s’impliquer dans la Cuma et par quels moyens ; comment progresser dans la gestion et l’organisation de sa Cuma ; comment mobiliser au mieux l’Union des Cuma pour aider au bon fonctionnement de sa Cuma.
De ces discussions, en ressortent de nombreux conseils : organiser des réunions de qualité ; inciter chaque membre de la Cuma à prendre des responsabilités ; former les responsables pour qu’ils soient plus efficaces à leurs postes ; faire des réunions de planning de nouveau en présentiel ; avoir un animateur commun à plusieurs Cuma pour créer des ponts entre elles ; faire émerger de nouveaux projets. L’Union propose également un accompagnement des responsables de Cuma. « C’est une solution clé en main pour vous aider à gérer la ressource humaine », conclut Marc Aurejac, directeur adjoint de l’Union des Cuma.
Marie Hilary