La chambre d’agriculture de Loire-Atlantique suivie par la FNSEA 44 et JA 44 ont alerté le président du Syndicat du bassin versant du Brivet concernant la situation dans le marais de la zone Brivet et Brière.
Dans leurs deux courriers envoyés consécutivement au président du Syndicat du bassin versant du Brivet (SVBV), la FNSEA 44, JA 44 et la chambre d’agriculture posent le même constat : les niveaux d’eau sont trop élevés pour la saison en zone de marais. Ces courriers font suite aux cris d’alarme lancés par les éleveurs des marais du bassin versant du Brivet-Brière.
Les conséquences sont lourdes pour l’agriculture de marais : pas de récolte de foin, de litière, les animaux ne peuvent pâturer certaines zones, les coulées formées par l’excédent d’eau leur interdisant le passage !
Les agriculteurs attendent un message fort du président du SVBV et de l’administration pour leur permettre de finir l’année sur une note plus douce qu’elle n’a commencé !
Extraits du courrier envoyé au président du Syndicat du bassin versant du Brivet
« (…) Traditionnellement, les niveaux d’eau dans les marais sont rehaussés au printemps pour permettre la pratique des multiples usages que nous connaissons sur nos marais : chasse, pêche, agriculture, réserves faunistiques et floristiques... Bien que tous ces usages aient parfois des exigences contradictoires, tous s’accordent sur un point : l’élevage, comme la pêche ou la chasse dépendent de la gestion des niveaux d’eau et de son écosystème.
Normalement, les niveaux d’eau se régulent automatiquement avec la période estivale permettant aux agriculteurs d’entretenir le marais en récoltant du foin, de la litière, et en faisant pâturer les animaux.
Aujourd’hui, les agriculteurs des zones de marais ont tous le même constat. Les niveaux d’eau sont très hauts et les conséquences pour l’élevage sont dramatiques (…)
En plus de pénaliser le développement de l’herbe, les niveaux d’eau actuels favorisent celui d’espèces exotiques envahissantes (jussie).
Enfin, les agriculteurs craignent pour le respect de leurs contrats MAEC qui encadrent précisément les dates de fauches qu’ils doivent consciencieusement noter dans un cahier d’enregistrement des interventions et des sanctions qui pourraient leur être infligées.
Nous connaissons la difficulté de trouver un consensus sur la question sensible de ces niveaux d’eau. Nous vous demandons néanmoins, eu égard au caractère d’urgence et des conséquences dramatiques que cela engendre pour les agriculteurs, de trouver rapidement une entente sur des niveaux d’eau dans les marais du bassin versant Brière-Brivet ne mettant plus en péril l’élevage en zone de marais. »
Signature : Lucie Danneyrolle