Les responsables FNSEA 44 et JA 44 ont rencontré, sur plusieurs circonscriptions, les différents candidats. Accueillis à chaque fois dans une exploitation, les échanges ont porté sur les enjeux agricoles, nationaux comme locaux.
« Maintenir et développer le potentiel de production de l’agriculture ligérienne, française et européenne ; concilier production et protection de l’environnement et de la biodiversité ; mettre en place une grande loi foncière ; assurer le renouvellement des générations…. », tels sont quelques-uns des nombreux chantiers énumérés par la FNSEA 44 et JA 44 et auxquels le Président de la République, son gouvernement, et les futurs députés devront s’atteler dans les cinq prochaines années.
Pour faire de l’agriculture départementale et territoriale une force et un enjeu majeur de ce scrutin, la FNSEA 44 et JA 44 ont convié, par circonscription, les candidats aux législatives à un temps d’échange avec les agriculteurs de leur secteur. « A travers ces rencontres, dans le respect des idées de chacun, nous avons souhaité que la FNSEA 44 et JA 44 apportent leur contribution essentielle à la souveraineté alimentaire et à la souveraineté énergétique de notre département et de la France, expliquent Mickaël Trichet, président de la FNSEA 44, et Valentin Gledel et Marina Perrinel, co-présidents JA 44. Nos syndicats défendent une agriculture départementale forte, audacieuse, diversifiée et durable. Notre agriculture est une chance pour la Loire-Atlantique, quels que soient les modèles, mais à condition que la rémunération des agriculteurs soit au cœur des décisions politiques et que nous renforcions ensemble une agriculture viable, vivable et transmissible. »
Cinquième circonscription
Les trois candidats qui ont répondu présents, Sarah El Haïry (Modem), Romain Vincent (RESISTONS 44 avec Jean Lassalle) et Tadeusz Kucharczyk ont été accueillis au Gaec Chalonge à Petit-Mars, chez Samuel Retière et Mickaël Coquet. Les échanges ont d’abord porté sur l’inflation et l’augmentation des charges. Le candidat Romain Vincent a dénoncé de son côté le manque de synergies entre les différents corps de métier et organismes qui, selon lui, ne se parlent pas assez. Prenant l’exemple de la production bio, qui reste trop chère pour lui à ce jour, le candidat a déploré le manque de pédagogie de la part des instances Etat-Région-Département-Circonscription pour expliquer aux consommateurs les tenants et aboutissants de la production bio.
Pour la FNSEA 44 et JA 44, il ne faut pas opposer les modes de production mais actionner tous les outils et leviers pour garantir une juste rémunération des producteurs. Les agriculteurs saluent le travail réalisé sur la loi ÉGAlim mais dénoncent aujourd’hui les pratiques vues sur le terrain par différentes entreprises. Selon la députée candidate à sa réélection, Sarah El Haïry, il faut poursuivre le travail, continuer le dialogue, accompagner les exploitants face à l’augmentation des charges et répondre à l’enjeu des commandes publiques, point où le Gouvernement, et donc les députés, a un rôle à jouer. Le candidat Tadeusz Kucharczyk a préconisé pour sa part des prix minimums et l’application de sanctions définies dans la loi ÉGAlim.
Sixième circonscription
Les échanges ont eu lieu au Gaec de Saint-Armel à Fégréac, chez Martial Bouvier. Seuls deux candidats ont répondu à l’invitation : François Guyot (LR-UDI-Les Centristes) et Yolaine Danard (suppléante de Jordan Esnault d’Ensemble !)
Les problématiques locales ont été abordées : les mesures envisagées pour limiter l’envahissement de la jussie, les problèmes de hauteur d’eau du canal de Nantes à Brest l’été.
Par ailleurs, pour les candidats, il est nécessaire de concilier environnement, souveraineté alimentaire et rémunération. C’est une meilleure rémunération qui facilitera le renouvellement des générations, de même qu’une simplification des procédures d’installation (François Guyot) et une mise en place de remises fiscales lors d’une transmission notamment (Yolaine Danard).
Vis-à-vis des grandes surfaces, s’est posée la question de l’impact que peuvent avoir les députés, qui paraît très limité. Yolaine Danard a indiqué que ce sont les députés qui ont fait cesser les publicités sur les prix les plus bas. François Guyot insiste sur l’importance de la rémunération : une meilleure rémunération amènerait une meilleure reconnaissance du métier et donc plus de voix pour en défendre les intérêts.
Lire l’intégralité de notre article dans l’édition du vendredi 10 juin.
Delphine Barel et Carole Lecreff