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Manifestation - PR7S de 400 tracteurs à l’assaut de la préfecture
Le 26/01/2024 à 11:11 I
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C’est du jamais vu en Loire-Atlantique : plus de 600 agriculteurs ont convergé vers Nantes hier matin pour demander des comptes à l’État. Avec cette action, la FNSEA 44 et JA 44 se sont joints en force au mouvement national. « Trop de normes », « marre du mille-feuille réglementaire », « on veut vivre de notre métier », « que l’État fasse respecter la loi ÉGAlim ». Partout en France, les agriculteurs n’en peuvent plus. Et en Loire-Atlantique, ils l’ont fait savoir hier en nombre ! Le matin, six convois de tracteurs ont pris la route pour une opération escargot. Ils venaient de Puceul, Carquefou, Pontchâteau, Saint-Hilaire-de-Chaléons, Saint-Philbert-de-Grand-Lieu ou Pont-Saint-Martin. Les cortèges, regroupant près de 400 tracteurs et 600 agriculteurs, se sont réunis en fin de matinée à Nantes, devant la préfecture de Loire-Atlantique, pour faire entendre leurs doléances et « demander des comptes à l’État » : hausse des charges, retard des paiements PAC, accaparement du foncier par les collectivités, sur-administration, refus de la création d’une carte « Zones humides », suppression des seuils actuels imposés à l’élevage par la directive sur les émissions industrielles (IED)… Les revendications sont nombreuses. « Nous sommes dans la continuité des actions que l’on mène depuis le mois de novembre : à la Dreal, puis le blocage d’un camion laitier et, en janvier, celui de l’usine Président à Bouvron. Là, on monte clairement en puissance. Avec ce rassemblement, l’objectif est aussi de faire prendre conscience de l’enjeu aux concitoyens. On est en train de déconnecter l’agriculture française de l’alimentation : de plus en plus, les gens vont consommer des produits importés ne respectant pas les mêmes normes ! L’État parle de souveraineté alimentaire mais, pour cela, il faut des prix décents pour que l’on puisse vivre de notre métier : l’État doit faire appliquer la loi ÉGAlim ! Et arrêtons avec l’accumulation de contraintes : la France est championne dans l’empilement des normes ! », explique Mickaël Trichet, président de la FNSEA 44. Lenteur administrative Le message est clair : les agriculteurs demandent « une hausse des prix pour une baisse de normes », résume Alexandre Fricaud, secrétaire général des JA 44. « C’est un ras le bol général ! Comment intéresser les jeunes s’il n’y a pas de revenu en face et si on doit passer notre temps à tout contrôler ? Nous sommes des gens de terrain, pas des administratifs. On nous impose à chaque fois de nouvelles règles mais la lenteur administrative est inacceptable : certains jeunes n’ont toujours pas reçu leur acompte de la DJA 2023 ! » Côté élevage, les exemples sont légion : « avec la norme IED, on veut transposer des règles industrielles à l’élevage français ! Mais la taille de nos élevages reste familiale : en moyenne, un élevage de porcs compte 200 truies en France, contre 5 000 ou 10 000 en Chine ! Déjà que l’on n’est pas compétitif fiscalement, ce n’est pas avec de nouvelles contraintes qu’on va l’être ! Le nombre d’élevages porcins diminue en France mais ce n’est pas pour autant que la pression administrative baisse ; au contraire ! », s’alarme Corinne Le Souder, éleveuse de porcs à Missillac. Dans un contexte de baisse de compétitivité et d’augmentation des importations, ce trop-plein de normes, de contraintes, de contrôles exaspère les agriculteurs. Finalement, ils n’ont qu’une volonté : « laissez-nous faire notre travail ! ». Estelle Bescond Ecrire un commentaire |
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