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Moisson - Blé : « Les grains sont bien nourris »
Le 17/07/2023 à 17:32 I
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![]() Didier Guérin a terminé ses moissons de blé samedi dernier, autour de Thouaré-sur-Loire et Carquefou. Les rendements correspondent à une année plus faible que « la normale », mais avec beaucoup de paille à la clé. La semaine dernière, les travaux de moisson ont été perturbés par la météo capricieuse et des pluies qui ont retardé l’avancée de la récolte. Didier Guérin, en polyculture-élevage sur les communes de Thouaré-sur-Loire et Carquefou, avait terminé ses récoltes d’orge à la mi-juin. Fin juin, le colza avait démarré mais les dernières parcelles n’ont pu être récoltées que début juillet. Enfin, l’agriculteur a pu passer au blé, en ce début du mois de juillet, grâce à l’entreprise de travaux agricoles Chaillou, qui doit jongler avec la météo. Des grains moins lourds sur les parcelles profondesLes moissons ont débuté sur les parcelles précoces. « Sur les premières parcelles, les grains étaient nourris avec un PS correct autour de 77/78. Mais sur les parcelles profondes, grosse surprise en variété demi-tardive, les grains bien nourris habituellement affichent un PS faible de l’ordre de 72 à 76. En mars et avril, la pluviométrie a rattrapé une partie du retard hivernal, on a un nombre important d’épis au mètre carré équivalent aux années passées, cependant le coup de chaud de début juin a fortement altéré le remplissage des grains sur des variétés demi-tardives. Finalement, les variétés plus précoces ont été beaucoup moins impactées par l’échaudage que les plus tardives. On est plus bas que notre moyenne olympique », analyse Didier Guérin. Déjà, la saison avait bien démarré dès les semis. « Avec un hiver clément, l’enracinement a été bon. On a pu semer à la bonne date, entre le 17 et le 25 octobre. Beaucoup ont semé avant la date prévue. Par contre, l’automne et l’hiver doux ont été favorables au développement des pucerons sur le blé et l’orge. Il a fallu un passage d’insecticide. » Dans les parcelles les plus fertiles, Didier Guérin a opté pour la variété Chevignon, KWS Sphère pour les terres les plus légères, demi-précoce en terres légères et demi-tardif en terres profondes. Et pour les terrains intermédiaires, il est passé au mélange (Chevignon, KWS Sphère et LG Absalon). S’il n’était pas un adepte des mélanges au démarrage, il a tenté l’expérience depuis trois ans. « Je fais partie d’un groupe Culture avec Seenovia. Certains faisaient des mélanges et j’ai voulu essayer. Finalement, c’est plutôt intéressant et aujourd’hui, je fais des mélanges sur un gros tiers des terres. Pour les mélanges comme pour les variétés semées œen pure”, j’achète de la semence pour la multiplier et ressemer l’année suivante après l’avoir triée et traitée », explique l’agriculteur. De la paille en abondance… comme les sangliers !Didier Guérin constate qu’il y a beaucoup de paille cette année. Une bonne chose pour son élevage d’une soixantaine de prim’holstein. « Je garde 900 bottes pour les logettes des laitières et les stabulations des génisses et taurillons. La moissonneuse a 7,60 m de découpe et c’est une machine à rotors. Pour moi, c’est un avantage car la paille est bien pour aller dans les logettes. C’est une paille pas trop longue qui tient dans les logettes. J’en vends 200 bottes à des voisins et le reste est broyé sur les parcelles. Ça permet d’alimenter la terre. » Côté gros gibier, si Didier Guérin est habitué à voir quelques sangliers en saison, pour la première fois, il a dû déclarer des dommages sur une parcelle de blé. « Sur une parcelle de 14 ha, j’ai eu des dégâts sur 60 ares. À côté de mes terres, il y a un terrain en friches et des marais ! J’ai la chance d’avoir des chasseurs assez actifs dans ce coin et ils ont organisé des battues. Il y avait deux sangliers de 80 kg dans une parcelle au moment de la récolte. » Blé tendre - Un rendement national attendu en hausse, à 75 q/haDans un communiqué paru le 6 juillet, Arvalis et Intercéréales prévoient un rendement national de blé tendre de 75 quintaux par hectare (q/ha) cette année, soit une hausse de 4,5 % par rapport à l'an passé, et de 5 % par rapport à la moyenne des dix dernières années. La récolte 2023 bénéficie « de bonnes conditions de semis à l’automne et à des pluies régulières en début de printemps favorisant la croissance précoce des plantes ». Les rendements « promettent d'être plus homogènes sur le territoire national qu’en 2022 ». En volume, la moisson s'annonce donc meilleure que l'an passé, puisque, en décembre, le ministère de l'Agriculture estimait la sole de blé tendre en augmentation de 1,7 %. Quant à la qualité, la teneur moyenne en protéines dans le blé tendre français atteindrait 11,4 % en 2023, selon Arvalis et Intercéréales, une valeur équivalente à celle de 2022 et à la moyenne décennale « correspondant aux objectifs de la filière céréalière française ». À Rouen, le blé tendre est coté à 227 €/t, après avoir dépassé les 400 €/t l'an passé. Le marché est toujours rivé sur les négociations de l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes, qui doit arriver à échéance le 17 juillet. Delphine Cordaz Ecrire un commentaire |
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