Après quatre années d’absence pour causes sanitaires, Gènes Diffusion a organisé une nouvelle journée dédiée aux charolaises. L’occasion de donner des perspectives sur les travaux réalisés et en cours.
Mercredi 15 juin, la ferme des Établières à La Roche-sur-Yon a accueilli 160 participants à la Journée génétique charolaise. « C’est la première fois que nous organisons une telle journée en Vendée, des éleveurs de toute la France sont venus », introduit Michel Fouchet, directeur d’Apis Diffusion.
« Depuis le premier index publié en 2014, le Programme génomique GDScan charolais a déjà séduit 1 894 éleveurs avec 52 000 animaux évalués et un pic d’activité de génotypage sur les animaux nés en 2020. Le nombre d’animaux ayant le gène sans corne augmente chaque année, 42 % des animaux sont porteurs d’une mutation du gène culard en 2021 et la présence du gène ataxie diminue de 2 % chaque année depuis 2016 », affirme Sébastien Landemaine, responsable technique et génétique Charolais.
Le programme Valoris 38, qui s’est déroulé sur cinq ans en partenariat avec 52 élevages, fait suite au programme Vache/Veau de 2010. Son objectif est d’enrichir les phénotypes du programme Vache/Veau, collecter des nouveaux phénotypes complémentaires et croiser les données avec celles du Système d’information génétique (SIG).
Le programme Valoris 38 apporte de nombreux nouveaux critères sur sept postes stratégiques : les aptitudes à la reproduction, les aptitudes au vêlage, la note d’état corporelle, les données de parages, les standards de race, la mortalité et les comportements des veaux. Le programme étudie les liens entre la génétique et les phénotypes des précédents critères. « Aujourd’hui, la compilation des résultats est finalisée, les commentaires sur la situation des élevages sont en cours et la restitution et la valorisation individualisée reste à planifier. »
De nouveaux index en vue
Après avoir diffusé les index de reproduction et de durée de gestation, GDScan propose de nouveaux index post-sevrage. Le premier est sur la croissance post-sevrage. « Il résulte de la synthèse des index poids de 12 à 24 mois et a une fiabilité (CD moyen) de 0,53. Il existe une bonne corrélation de 0,81 avec CRpsf Iboval et un point d’index CRPS équivaut à quatre points d’index CRpsf Iboval », explique Sébastien Landemaine.
Les autres index portent sur la morphologie post-sevrage. 147 000 pointages post-sevrage ont été réalisés et 1,9 million de notes ont été utilisées pour créer trois nouveaux index : le développement musculaire, le développement squelettique et les aptitudes fonctionnelles. « La morphologie adulte est bien transmissible d’une génération à l’autre et c’est d’autant plus vrai pour le volume que pour la viande puisque le développement squelettique a une héritabilité de 0,75 contre 0,65 pour le développement musculaire. Les aptitudes fonctionnelles ont une héritabilité de 0,65. »
Les index seront disponibles dès septembre 2022 pour toutes les femelles évaluées et tous les taureaux d’insémination artificielle. En 2023, deux autres index, sur la croissance et le lait, devraient voir le jour et Gènes Diffusion continue de travailler sur sa feuille de route et les futurs index : qualité des carcasses et de la viande, l’efficacité alimentaire, la vitalité des veaux, l’aptitude au vêlage et le standard de race.
Johanna Kerschenmeyer
