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POUSSE DE L’HERBE • BULLETIN RÉGIONAL N°27 •

Le 27/12/2024 à 10:00 I Soyez le 1er à déposer un commentaire
POUSSE DE L’HERBE • BULLETIN RÉGIONAL N°27 •

Bilan de l’année 2024

Nous arrivons à la fin de l’année 2024, c’est également la fin de la campagne de mesure de pousse de l’herbe de l’année. L’occasion de faire un petit bilan de l’année écoulée. L’équipe de rédaction vous souhaite de belles fêtes de fin d’année et nous vous retrouvons l’année prochaine dès fin février pour parler prairies !

Aller chercher l’herbe restante avant l’hiver 

Sur les fermes du réseau, nous observons des hauteurs d’herbe suffisamment hautes pour avoir de l’herbe à pâturer jusqu’à Noël, si les conditions le permettent (6 à 15 jours d’avance en ration pleine). Par exemple, un troupeau de 70 VL à 9 jours d’avance, ce sont 10 t MS d’ensilage d’herbe économisées. C’est autant d’herbe de qualité qu’il ne vaut mieux pas laisser sur place avant l’hiver si on veut garder de la qualité en fin d’hiver. La fin d’automne, c’est aussi le moment de préparer le printemps prochain : la qualité de l’herbe diminue fortement si l’herbe d’automne n’a pas été ramassée (et défavorise le trèfle au printemps). Pour les élevages où la portance est trop limitante pour valoriser ces derniers stocks sur pied, il est toujours possible de broyer l’herbe si la biomasse n’est pas trop importante.

Dernier bulletin 2024 : bilan de l’année 

C’est une année sous le signe de la pluie qui vient de s’écouler. Pluie qui a permis des rendements exceptionnels (nous estimons à 9 t MS/ha de cumul de pousse en 2024, la moyenne 2010-2023 est de 7,3 t MS/ha). Malgré les rendements exceptionnels, les pluies n’ont pas favorisé sa valorisation.

Les prairies en sortie hiver ont montré des stocks d’herbe assez importants, notamment par une pousse continue pendant l’hiver. Les sols étaient engorgés d’eau, ce qui, d’autant plus, complexifie la valorisation de l’herbe dès le début d’année. En moyenne, les animaux sont sortis au moins un mois plus tard qu’à l’habitude dans les prairies et ce, en priorisant les parcelles les plus portantes. Ce sont ces prairies qui ont potentiellement un peu plus « patiné » au printemps à cause d’un léger surpâturage. Ce sont des prairies qui se sont très bien refaites par la suite.

La pousse de l’herbe est restée globalement constante pendant tout le printemps : l’engorgement des sols, le défaut de minéralisation et le manque de photosynthèse et de température n’ont pas permis le pic de pousse habituel et ont engendré également un défaut de la valeur de l’herbe (~10% de MAT pour les premières coupes). Les récoltes (foins, ensilages, enrubannages) ont été difficiles par manque de créneaux météo, retardant la plupart des fauches sur des stades plus tardifs des graminées. Les fauches de 2e ou 3e coupes ont été un peu meilleures lorsque les épis ont pu être gérés. Les foins de cette année sont assez hétérogènes, une grande partie des foins étant plutôt de mauvaise qualité, avec des valeurs MAT tournant autour 5%, qui seront difficilement bien valorisables.

L’été 2024 a été très favorisant pour nos prairies : il n’y a pas eu de coup de chaud, ce qui a permis une pousse de l’herbe tout l’été entre 20 et 40 kg MS/ha/j (1,2 t MS/ha de cumul de pousse sur l’été). Les conditions de pâturage que l’on ne retrouvait pas au printemps ont pu être retrouvées cet été, économisant alors des stocks.

L’automne, comme l’été, a permis une pousse continue et a permis de belles perspectives de pâturage, bien que sa valorisation fut complexe par un manque d’appétence. Nous arrivons à la mi-décembre, il reste encore de l’herbe à valoriser et l’herbe risque de continuer à pousser tout l’hiver (autour de 10 kg MS/ha/j, soit 1 cm tous les 15 jours) si nous gardons des températures douces. 

Les éleveurs, qui ont pu maximiser le pâturage cette année, sont ceux où les chemins ont été aménagés et stabilisés. Quelques dégâts ont été faits cette année à cause des conditions météos, mais ne rendant pas impraticable ces chemins. Cette année nous a également montré qu’il est nécessaire d’avoir une grande flexibilité sur la gestion du pâturage : en pâturage tournant dynamique, en changeant tous les jours, voire deux fois par jour l’aire de pâturage, en fil avant (+ fil arrière) sur des paddocks de deux jours.

D’un point de vue flore, ce fut une année à trèfles, notamment pour les prairies qui n’ont pas inondées toute l’année. C’était une année à fétuque élevée également : la fétuque élevée répond très bien à l’eau, et les excès de cette année l’ont favorisée. De plus, il a également été favorisé par le comportement des animaux : sans un arrêt de la pousse, les animaux ont préféré pâturer les RGA plutôt que la fétuque élevée souvent trop avancée. Les élevages qui ont réussi à contenir un peu la fétuque élevée dans les mélanges sont ceux qui ont fait plusieurs fauches dans l’année, notamment après passage des animaux pour la gestion des refus.

 

   

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