Propos de saison - Pâturage d’automne & De la féverole dans vos rotations

Retrouvez les propos de saison, des conseils et méthodes de culture saisonnière pour des résultats adaptés à chaque période de l'année.

Pâturage d’automne

Les conditions météo seront peut-être plus favorables dans un mois que maintenant au pâturage. 

Les intérêts pour pâturer à l’automne sont multiples :

• herbe riche en azote
• valorisation de l’herbe sur pied. Sinon elle sera perdue
• qualité des repousses
• diminution des charges (paille, stocks fourragers, mécanisation)

Les techniques pour pâturer en conditions humides existent : soit temps de présence très court, soit chargement instantanée faible. Sachez que le surpâturage estival est plus nocif pour la pérennité de la prairie que le pâturage en condition humide.

L’idéal serait d’apporter un fumier de type 1 (bovin, caprin) juste après le passage des animaux. Ainsi, vous retrouverez en février-mars une prairie avec une quantité et une qualité favorables aux performances animales.

Denis GUILLOTON

De la féverole dans vos rotations !

Dans bon nombre de situations, les rotations tournent court. La féverole peut vous permettre de rompre les cycles de certaines maladies, de diversifier les matières actives utilisées, de limiter le recours aux engrais azotés… Si cette protéagineuse correspond à de nombreuses situations de bocage, il faut malgré tout être vigilant sur sa conduite. Choisissez une parcelle à bonne réserve hydrique, la féverole est très sensible au sec de fin de cycle. Semez à partir du 15 novembre, à 6-7 cm de profondeur avec une densité de 30 gr/m², privilégiez un désherbage de prélevée. Soyez vigilant sur l’évolution des maladies qui peuvent être explosives sur cette culture. Un suivi en culture régulier est indispensable ! Vous pouvez la commercialiser dans les filières traditionnelles ou bien choisir de la faire autoconsommer (aplatie). Dans ce dernier cas, il vous est aussi possible de l’associer avec 60-75 grains de céréales afin de sécuriser la production et limiter le salissement. Si la rentabilité directe est inférieure à un blé en moyenne, l’an passé sa capacité à résister aux excès d’eau lui a permis de faire d’excellentes marges.

Jérémy BERTHOMIER