Maïs - Semis de maïs en avance : « cette année, on a préféré anticiper »

Installé à Grandchamp-des-Fontaines, Jean-Pierre Clouet, éleveur bovin en système non irrigué, a débuté ses semis de maïs dès le 11 avril, soit près de dix jours plus tôt que d’habitude. Une décision motivée par les difficultés rencontrées en 2023, et un climat printanier incertain.

Jean-Pierre Clouet, en Gaec à trois associés à Grandchamp-des-Fontaines, cultive 55 hectares de maïs destinés essentiellement à l’ensilage pour l’autoconsommation. Une partie est également utilisée en maïs grain pour l’alimentation de son troupeau bovin. Cette année, le semis a commencé dès le 11 avril, avec un objectif : prendre de l’avance. « L’an dernier, on a eu beaucoup de mal à semer. On a terminé fin mai alors qu’en général, en trois semaines c’est fait », explique-t-il.

Même variété, plus d’anticipation

Malgré cet avancement, l’agriculteur n’a pas modifié ses choix variétaux : « On commande nos semences en décembre-janvier, donc difficile de prévoir. Mais on est resté sur une variété tolérante à la sécheresse, bien adaptée à nos sols limoneux, plutôt séchants. » Aucun changement non plus dans les itinéraires techniques : le maïs est implanté, en partie, en techniques culturales simplifiées (TCS) et de l’autre, après labour. Les rendements tournent autour de 11 à 12 tonnes de matière sèche par hectare.

Des semis toujours en cours

À mi-avril, la moitié des 55 hectares restait encore à semer. « Il nous faudrait une vingtaine de millimètres d’eau pour terminer dans de bonnes conditions », confie-t-il. Le calendrier d’ensilage n’est pas nécessairement avancé pour autant. « On verra comment évolue la levée surtout si le froid revient. Semer plus tôt ne signifie pas forcément récolter plus tôt. » La récolte se fera comme chaque année en Cuma, une organisation qui reste centrale dans la gestion du chantier.

Diversification et adaptation

Outre le maïs, le Gaec cultive également du blé, du colza et dispose de prairies permanentes. En blé, là aussi, les semis ont été compliqués cette campagne : « On a semé tard, et certaines céréales n’ont pas levé. On a dû implanter de l’orge de printemps en remplacement. »

Quelles prévisions météo à venir ?

Selon différentes sources comme Météo-France, les prévisions des prochains jours annoncent un temps sec et ensoleillé jusqu’au week-end, avec des températures maximales autour de 17 à 20°C. Quelques averses localisées pourraient apparaître en début de semaine prochaine, avec un faible cumul estimé entre 5 et 10 mm. Un épisode pluvieux plus significatif est espéré autour du 20 avril, ce qui pourrait soulager les sols en attente de semis.

Delphine Bisson