Observatoire - Carene : retour sur 20 ans de diagnostic agricole

Forte de son engagement depuis 2004, la Carene, en partenariat avec la chambre d'agriculture, a mis à jour son observatoire agricole.

Ce travail mené au cours de l’année 2024 a permis d’aller à la rencontre de l’ensemble des chefs d’exploitations du territoire.

L’activité d’élevage laisse de la place aux activités de cultures

Sur les 33 200 ha du territoire, regroupant onze communes, les surfaces agricoles représentent 11 300 ha (1300 ha en biologique). On va distinguer les paysages de marais par la prédominance d’élevage bovins allaitants, notamment par la valorisation de la Brière privée. Les paysages de coteaux vont accueillir des activités de maraîchage et production laitière. Enfin, sur le paysage de bocage, on retrouvera des activités d’élevages équins, d’apiculture, de polyélevage ou encore d’horticulture.

La part d’activité de maraîchage a augmenté et on observe une baisse de l’élevage bovins. À noter que le nombre d’exploitations laitières a diminué avec pour celles existantes, un volume de litres de lait en augmentation.

Un nombre d’exploitation agricole qui se maintient

Entre 2004 et 2014, on observe une baisse drastique (-19%) du nombre d'exploitations. Depuis 2019, le nombre de sièges a augmenté et se maintient en 2024 avec des cessations et des reprises équivalentes en nombre d’exploitations sur le territoire. Il convient de nuancer que, certes le nombre de sièges se maintient, en revanche, la surface agricole utile reprise et la production peuvent varier de celles de l’exploitation en transmission.

Dans les dix prochaines années, ce sont 30% des exploitants agricoles de plus 55 ans qui partiront à la retraite. Cette cessation d’activité concerne 45% des exploitations du territoire.

Quels enjeux pour demain ?

La stratégie agricole de la Carene, menée en partenariat avec la chambre d'agriculture, doit se poursuivre en prenant en compte des nouveaux enjeux notamment celui de l’adaptation au dérèglement climatique. D’autres enjeux demeurent tels que la poursuite de la valorisation des produits locaux et le soutien aux différentes filières sur le territoire. Il conviendra aussi de mener un travail d’envergure pour les reprises d’exploitations et installations des porteurs de projets. Une agriculture qui saura réagir aux aléas climatiques pour demain sur le territoire de la Carene passera également par la valorisation des activités de pâturage et de valorisation des paysages essentielles au stockage du carbone dans les prairies.

Léa RICORDEL 
Conseillère en développement territorial 
06 11 51 30 45