Accueil > Actualités
Bien-être - Un seul bien-être
Le 10/02/2024 à 10:00 I
Soyez le 1er à déposer un commentaire
Il n’y pas de bien-être animal sans bien-être de l’agriculteur. C’était le propos d’une journée organisée par la chambre d’agriculture, à Rougé, pour les éleveurs de bovins. Le bien-être animal, c’est... « du quotidien », « une nécessité », « ça dépend jusqu’où on va », « normal », « on ne peut pas être éleveur si on n’aime pas nos animaux ». Voici quelques réponses d’éleveurs venus assister à une journée intitulée « Comprendre ses animaux, un atout pour l’éleveur et un levier de progrès pour son système », organisée fin janvier à l’EARL Sable Rouge à Rougé par la chambre d’agriculture de Loire-Atlantique, en partenariat avec le GDS 44. Cette journée entre dans le cadre d’un projet de territoire avec la communauté de communes Châteaubriant – Derval. Avant toute chose, il a fallu se mettre d’accord sur la notion de « bien-être animal ». La définition repose sur les cinq libertés individuelles :
Une définition plus récente de l’Anses 2018 va plus loin en parlant des attentes des animaux et de leurs perceptions des situations. « Les quatre premières libertés font partie du travail quotidien de l’éleveur. La cinquième concerne les besoins comportementaux : c’est quelque chose de nouveau et c’est ici qu’est focalisé le débat aujourd’hui », explique Céline Peudpièce, vétérinaire et référente en santé et bien-être des animaux d’élevage à la chambre d’agriculture Pays de la Loire. Aujourd’hui, les scientifiques développent des connaissances sur les besoins et les attentes des animaux ; ils savent, par exemple, qu’un animal est capable de se projeter dans le futur, que lorsqu’une vache oriente ses oreilles vers l’avant, c’est qu’elle est curieuse, etc. « On parvient à décoder tout cela grâce à l’étude comportementale de l’animal. On comprend ce qu’il voit et entend », précise Céline Peudpièce. Une fois les jalons posés, le groupe d’éleveurs a suivi cinq ateliers : prendre en compte les perceptions des animaux grâce à l’éthologie (étude scientifique du comportement des espèces animales) ; manipuler en toute sécurité ; le sevrage doux chez les veaux ; lien entre immunité et bien-être ; développer ses marchés grâce à Boviwell. Un panel de sujets qui couvre à la fois le bien-être animal et celui de l’éleveur. « A la chambre d’agriculture, on travaille sur le « one wellfare » ; un seul bien-être. On considère que pour qu’une personne soit heureuse, il faut que ses animaux le soient aussi et inversement. Ce bien-être est aussi lié à l’environnement dans lequel les personnes et les animaux évoluent. Tout va ensemble. » Ces différents ateliers ont permis de mettre en évidence des connexions entre sécurité de l’éleveur et bien-être de l’animal, entre santé des vaches et productivité de l’exploitation agricole, entre stress de l’éleveur et comportement du troupeau, etc. « Agir sur le bien-être, c’est une stratégie pour se protéger des maladies à venir », relève Ariane Klein, vétérinaire au GDS 44, et donc pour garantir une productivité (baisse des mortalités, augmentation de la fertilité…). Estelle Bescond
Ecrire un commentaire |
DERNIERES NEWS
Formulaire mise en relation foin 2024
Consultez la carte mise en relation foin 2024
FORMULAIRE DE DÉGÂTS
DE GIBIERS LIVRET EMPLOIS
SAISONNIERS 2024 |
Agri44
Rue Pierre Adolphe Bobierre, La Géraudière
44939 Nantes
Téléphone : 02 40 16 38 08