Concours - Reconnaissance des végétaux, un « speed dating » régional avec des plantes

Les épreuves régionales du Concours national de reconnaissance des végétaux ont eu lieu mardi 16 mai à Mareuil-sur-Lay (Vendée). Une centaine d’apprentis, étudiants, lycéens et élèves de MFR, venus des Pays de la Loire ont participé à cette épreuve pratique.

Toutes les minutes et demie, le coup de sifflet retentit. Et la ronde repart, chaque jeune, fiche de notes à la main, se décale d’un cran et vient se placer devant un nouveau pot : la plante qu’il contient est l’objet de toute son attention ; il devra montrer qu’il la connaît et qu’il l’a bien identifiée, et par son petit nom encore !
Ce mardi matin, les couloirs de la Maison familiale rurale - Centre de formation des apprentis (MFR-CFA) de Mareuil-sur-Lay, en Vendée, sont envahis par les candidats du concours de reconnaissance des végétaux. La centaine de jeunes qui participent à la sélection régionale de ce concours sont venus des cinq départements des Pays de la Loire. Élèves de Maisons familiales rurales, de lycées agricoles, et étudiants de BTS, ils suivent actuellement diverses formations (Aménagements paysagers et Productions horticoles). D’ailleurs, certains enseignants ont tenu à accompagner leurs élèves pour ce concours régional, organisé en collaboration avec différents acteurs de la filière végétale en France(1).
Selon leur niveau de formation, ces filles (elles sont rares) et ces garçons, âgés de 16 à 21 ans, ont entre vingt et quarante espèces de végétaux à reconnaître. Pour les jeunes en CPA et BPA (niveau 3), ce sera vingt variétés ; pour les lycéens en bac Pro et les élèves en BP (niveau 4), ce sera trente et pour les étudiants en BTS (niveau 5), ce sera quarante.

Chacun à son rythme, chacun ses trucs

Lors de l’épreuve, les candidats ont donc une minute trente pour observer chaque plante, toucher ses feuilles, sentir ses fleurs ou ses bourgeons, et indiquer sur leur fiche d’examen les éléments suivants : la famille de la plante, son genre, son espèce et son nom vernaculaire. Et si en plus, le candidat connaît d’autres précisions sur cette plante (préférence de sol ou saison de floraison, climat adapté…), il peut espérer grappiller quelques points bonus. Car c’est bien là l’objectif affiché de ce concours : « rappeler aux apprenants la nécessité de savoir identifier les végétaux, de connaître leurs spécificités et leurs exigences pédoclimatiques d’une part et de valoriser l’investissement des jeunes dans leur formation, de faire perdurer le savoir-faire et l’excellence de la filière du végétal française, d’autre part. »
Le concours veut aussi valoriser la qualité des formations de l’enseignement agricole menant aux métiers de l’horticulture, du commerce et du paysage (13 000 apprenants par an).
Pour Sacha Nicoux, en classe de Seconde Production horticole, à la MFR-CFA du Pré-en-Pail, à La Chauvinière (Mayenne), cela s’est plutôt bien passé. Même s’il regrette un peu que, dans la sélection proposée, il y avait un grand nombre d’échantillons sans fleur : « Heureusement, pour la plupart, je les avais déjà vues en début d’année. Pour l’oranger du Mexique, je l’ai reconnu à son odeur quand j’ai touché ses feuilles. » Olivier, buddleia, dahlia (la seule fleur), figuier ou laurier-sauce et mimosa lui sont revenus en mémoire. Seul l’araucaria lui a échappé ! Ses connaissances lui ont toutefois permis de décrocher la médaille d’or dans sa catégorie. En toute humilité !
La proclamation des résultats du concours régional a été faite, quelques heures après l’épreuve, lors de la visite du jardin de Chaligny, à Sainte-Pexine où étaient conviés tous les participants de l’épreuve ainsi que leurs accompagnateurs (parents ou formateurs).