La section Agriculture biologique de la FRSEA s’est réunie mercredi 22 janvier autour d’un sujet central : la future PAC. Les responsables ont identifié cinq enjeux pour l’agriculture bio.
Quand on parle de la future PAC, le premier enjeu, c’est le budget. Il dépendra de ce que décideront les chefs d’État sur le budget global de l’Union européenne (appelé aussi cadre financier pluriannuel 2021-2027). Pour la FNSEA, la PAC doit être dotée d’un budget ambitieux, rester une vraie politique commune et représenter une véritable ambition économique pour l’agriculture.
Deuxième enjeu : la simplification. Ce que Jacques Mousseau, président de la section Agriculture biologique de la FRSEA, résume : « Il est hors de question de revivre ce que les agriculteurs bio ont vécu ces dernières années : des délais de paiement des aides bio inadmissibles et un dispositif de déclaration d’une complexité telle que l’erreur involontaire arrive vite et se paie très cher. »
Troisième enjeu : l’accompagnement des conversions en agriculture biologique. Si le maintien d’une aide à la conversion ne fait pas débat, de nombreuses questions sont soulevées sur la durée, le montant, la prise en compte des débouchés dans la filière, etc. La loi ÉGAlim a posé les bases d’un développement de la contractualisation pour une meilleure organisation économique des filières. La question du lien entre conversion et contractualisation est posée.
Quatrième enjeu : la valorisation des pratiques de l’agriculture biologique. Sur le plan environnemental, l’agriculture biologique est déjà très engagée. La section bio souhaite que la future PAC reconnaisse et valorise ces pratiques, notamment dans le futur dispositif appelé Éco-programme. Intégré au premier pilier de la PAC, il vise à rémunérer des pratiques agricoles bénéfiques pour l’environnement et le climat. Chaque État devra obligatoirement le mettre en place mais le dispositif restera volontaire pour les agriculteurs. L’enjeu financier sera conséquent car le dispositif pourrait représenter 20 %, voire 30 % du budget du premier pilier. En conséquence, il devra être accessible au plus grand nombre.
Cinquième et dernier enjeu : la gestion de la période de transition. Et là, les questions sont légion d’autant plus que l’État reprend la gestion des aides bio à la place des conseils régionaux. Quelle durée pour les contrats ? Sur quel budget (l’actuel ou celui de la prochaine programmation) ?
Alors que le renouvellement syndical est en cours, la préparation de la future PAC sera un des sujets centraux de la prochaine mandature de la section Bio FRSEA.