Vendredi 2 avril, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, s’est rendu à l’usine d’embouteillage LSDH dans le Loiret. L’occasion de discuter des initiatives qui rémunèrent les producteurs.
Valoriser les démarches engagées auprès des producteurs. C’est l’objet de la visite de la Laiterie de Saint-Denis-de-l'Hôtel (LSDH), dans le Loiret, par le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, le vendredi 2 avril. Le groupe LSDH a en effet engagé des démarches responsables auprès de ses producteurs. Il soutient des initiatives comme C’est qui le patron ? ou la marque Juste®.
Des contrats tripartites pour rebattre les cartes
« Le lait de ces marques est transformé par la laiterie LSDH grâce à des contrats tripartites qui prennent en compte la rémunération des producteurs », explique Guillaume Voineau, président de la Coopérative d’Herbauges, qui a fait le déplacement vendredi. Il a notamment pu présenter au ministre la marque Juste®. « Le lait de nos producteurs engagés est collecté par la Coopérative d’Herbauges avant d’être embouteillé par LSDH puis vendu en grande surface à un prix rémunérateur », rappelle-t-il. Si cette marque rémunère correctement ses producteurs, c’est que le prix d’achat et les volumes distribués ont été négociés d’un commun accord entre producteurs, transformateurs et distributeurs. « Les prix proposés sur le marché sont insuffisants pour une juste rémunération. Avec des contrats tripartites, on arrive à réunir les trois échelons de la filière et à fixer un prix d’achat décent pour le producteur. »
Lors de sa visite, le ministre de l’Agriculture a insisté sur l’importance de ces contrats. Pour le distributeur, ils lui permettent de valoriser son engagement et son attachement à une juste rémunération du travail en amont. Et pour les autres échelons, c’est une sécurisation des prix et des volumes, ce qui vient soutenir des filières structurellement en difficulté. « On ne pourra pas répondre aux attentes sociétales et environnementales sans cette juste rémunération », insiste Guillaume Voineau. Ces contrats tripartites sont donc l’espoir d’une agriculture rémunératrice pour tous. Et de transparence pour le consommateur !
Une transparence à toutes échelles
Créée par les consommateurs, la marque C’est qui le patron ? leur permet de reprendre le contrôle sur leur alimentation en devenant acteur dans la conception du produit, de sa production à sa commercialisation. Pour Guillaume Voineau, cette marque montre bien « que le consommateur est prêt à payer le juste prix s’il est sûr que son produit rémunèrera correctement le producteur ». Cette démarche a permis de recréer du lien entre consommateurs et producteurs et explique sa réussite. « Construire avec des transformateurs et des distributeurs qui misent sur l’avenir et la transparence est la clé de la réussite. »
Marie Hilary