Le maïs commence à lever, à la merci des corvidés. Témoignage de Pascal Mortier, agriculteur à Nozay.
Comme chaque année, les corvidés sévissent dans les champs de maïs. Les premiers dégâts apparaissent dans les champs semés début avril. « Sur nos 30 ha de maïs, 5 ha ont été touchés à 80 % », raconte Pascal Mortier, agriculteur à Nozay. Malgré une surveillance accrue depuis quinze jours, l’agriculteur n’aura pas réussi à protéger l’intégralité de ses champs.
« Le maïs a commencé à lever fin avril. On a alors commencé à surveiller les parcelles tous les matins, parfois le midi et le soir. »
Les canons, supposés effrayer les animaux, n’ont pas été assez efficaces. L’agriculteur a signalé ses dégâts à la FNSEA 44 et a organisé quelques tirs collectifs la semaine dernière. « Mais quand 300 corbeaux arrivent dans un champ, c’est compliqué de limiter les dégâts. »
Les 5 ha touchés sont répartis sur deux parcelles éloignées d’un kilomètre. L’une est située à proximité d’un bois. « C’est une parcelle souvent sujette aux dégâts en raison de sa proximité avec les lieux d’habitats et de reproduction des corbeaux. »
Au printemps, la pression pour nourrir les corbillats pousse les corvidés à venir picorer les graines de maïs disponibles dans les champs. « Ce qu’on s’explique moins, ce sont les dégâts causés sur l’autre parcelle, en bord de nationale. » Face à l’ampleurdes dégâts, l’agriculteur a ressemé une partie de ses parcelles, principalement le centre. « Ce nouveau semis nous aura coûté entre 1 200 et 1 300 €. » Pascal Mortier est habitué aux dégâts annuels causés par les corvidés, « récurrents sur le secteur de Nozay ». D’autres agriculteurs à proximité commencent à relever, eux aussi, les premiers dégâts. Une campagne de piégeage est prévue du 2 au 16 juin sur les communes de Vay, Abbaretz, La Chevallerais, La Grigonnais, Puceul et Saffré.
Pour participer à la lutte collective, contactez Pierre Morice de Polleniz (06 64 30 88 28 ou par mail à pierre.morice@polleniz.fr).
Déclarer pour pouvoir piéger
Le dernier arrêté concernant le classement des espèces nuisibles à l’échelle départementale pour une durée de trois ans date de juillet 2019 et doit donc être renouvelé pour juillet 2022.
La FNSEA 44 et JA 44 invitent leurs adhérents ainsi que les exploitants du département à déclarer leurs dégâts à travers un formulaire disponible en ligne (http://urlz.fr/7EJM). Les déclarations sont indispensables pour justifier le classement en nuisible, et donc piégeable, de certaines espèces. En effet, une espèce ne figurant plus sur la liste nuisible ne peut être piégée.