Des conditions météo toujours favorables à la croissance de l’herbe.
Cette semaine, la pousse de l’herbe progresse avec en moyenne 31 kg MS/ha/jour sur la région, grâce aux températures qui se maintiennent. En Vendée, la croissance déjà élevée la semaine dernière se maintient à 40 kg MS/ha/jour. En Mayenne et en Sarthe elle progresse, atteignant en moyenne 33 kg MS/ha/jour cette semaine. En Loire-Atlantique et Maine-et-Loire, on passe de 17 à 25 kg MS/ha/jour en moyenne. Les parcelles déjà pâturées convenablement (5 cm), repartent plus vite que celles non pâturées.
La portance se maintient : augmenter la part de pâturage !
Il y a eu moins d’eau qu’annoncé et les conditions de portance restent correctes, même si certaines zones ont reçu de gros orages. Pour cette semaine, peu de pluie annoncée : il faut en profiter. Allez voir dans vos parcelles pour juger, vous serez peut-être surpris par la portance !
En élevage allaitant et génisses laitières, continuer les mises à l’herbe. Si certains lots rentraient la nuit en bâtiment, ils peuvent cette semaine passer dehors jour et nuit selon le stock d’herbe sur pied. En cas de pluie, réduire la taille des paddocks pour en changer fréquemment et limiter le piétinement.
En lait, continuer le pâturage des vaches ou les sortir sans attendre. Avec 25 ares/VL et une pousse de 30 kgMS/ha/j, le pâturage offre déjà 8 kgMS/jour/UGB. Réduire progressivement la ration à l’auge en fonction de ces repères (cf. tableau « Quantité d’herbe offerte »).
Il est temps de fertiliser les prairies
Cette année à La Jaillère (Est du 44), les 200°C jour ont été atteints le 8 février. Ce repère sert de déclencheur aux apports d’azote sur prairies (lisier ou engrais minéral). C’est au début du printemps que les prairies valorisent le mieux l’azote. La portance étant globalement bonne, il est temps d’apporter l’azote sur les prairies qui en auraient besoin si ce n’est déjà fait.
Sur les pâtures, mieux vaut faire un premier pâturage avant de fertiliser pour ne pas retarder la mise à l’herbe. Ceci dit, sur les parcelles rases (parcelles tardives ou rases du fait d’un pâturage tardif cet hiver), un apport est possible avant le passage des animaux pour lancer la croissance.
Sur prairies de fauche, anticipez vos apports quatre semaines avant la récolte pour limiter le taux d’azote soluble dans le fourrage. Ce dernier est moins bien valorisé par les animaux qui risquent d’en excréter dans les urines et fèces s’il constitue la majorité de l’apport protéique global. Pour le calcul de dose se référer au plan de fertilisation. Soustrayez le volume déjà produit au besoin global. Calculez la dose à apporter à l’aide de la brochure sur https://pays-de-la-loire.chambres-agriculture.fr, onglet « publications » puis « actualités ».