L’activité d’abattage de la Seac-Loire Océan Abattage située à Challans, détenue par la Coopérative viande de la région Atlantique (Covia) et l’entreprise Bichon GL, a été suspendue. Réactions.
Réactions de Yves Auvinet, Président du Conseil départemental de la Vendée
'Comme l’ensemble des abattoirs de France, l’abattoir de Challans est sous l’exclusive responsabilité sanitaire des services de l’Etat, à travers la Direction Départementale de la Protection des Populations qui lui avait enjoint de se conformer à la législation en vigueur s’agissant de l’abattage.
De son côté, le Conseil départemental de la Vendée sera évidemment vigilant et attentif quant à l’avenir de cet abattoir et des salariés qui y travaillent. Cette attention est le prolongement naturel du soutien volontariste du Département à l’agriculture vendéenne qui est au cœur de la dynamique de notre filière agro-alimentaire.
D’autant que notre volonté de développer les circuits courts nécessite des abattoirs de proximité : l’autonomie en matière d’abattage pour les éleveurs, l’approvisionnement local de toute la filière agro-alimentaire vendéenne pour proposer une viande de qualité aux consommateurs sont autant de priorités qui en dépendent.'
Réactions du Préfet de la Vendée, Benoit Brocart :
'Après plusieurs mises en demeure, cet abattoir a fait l’objet, le 14 novembre 2018, d’un arrêté de suspension de la dérogation à l’étourdissement préalable des animaux avant leur mise à mort dans le cadre de l’abattage rituel halal, activité qui ne représente qu’une partie de celle de l’abattoir.
Cette suspension est motivée par le non-respect des règles relatives à la protection animale, les mesures correctives demandées à plusieurs reprises par les services de l’Etat quant à l’organisation et au fonctionnement de cet abattoir dans son activité d’abattage rituel n’ayant pas été apportées.
Depuis le 14 novembre dernier, les services de l’État et ceux de la SEAC ont travaillé ensemble pour l’amélioration des pratiques afin que la SEAC puisse récupérer le bénéfice de la dérogation dont elle bénéficiait au titre de l’abattage halal.
Les services de l’Etat sont donc surpris de la décision prise par la direction de fermer l’établissement.'