Le point sur les actualités de la filière avec Vincent Guillet,
responsable caprin à la FNSEA 44.
>> Comment se porte le marché du lait de chèvre en ce moment ?
Vincent Guillet : La production est en très légère hausse en ce moment, à voir comment cela va évoluer dans les mois qui viennent. La consommation en revanche a plutôt une tendance à la baisse. De ce fait, il n’y pas de stock actuellement, les entreprises ne sont plus dans la même situation que celle de ces dernières années. Certains produits décrochent, à cause de l’inflation, mais au global la situation reste tout de même correcte. Les négociations commerciales ont permis aux entreprises de proposer des augmentations de 37 à 40 €/1 000 l en fonction des entreprises. C’était nécessaire pour les éleveurs, notamment par rapport au coût de l’alimentation qui est très important. Nous espérons que le marché se maintiendra pour préserver les prix.
>> L’assemblée générale de la Fnec s’est tenue les 5 et 6 avril à Paris. Que retenez-vous de cet événement ?
La situation des chevreaux reste une préoccupation et il y aura des discussions sur le long terme sur ce sujet. Récemment le président et le secrétaire général de la Fnec ont été contraints de claquer la porte d’Interbev pour marquer leur indignation face à des propos tenus par les engraisseurs. Avec ces problèmes de dialogue au sein de la filière ainsi que d’autres contraintes extérieures telles que des limitations sur le transport des animaux de moins de 21 jours, il va falloir de plus en plus envisager l’engraissement à la ferme.
Pour le lait, étant donné la situation de marché, c’est toujours la même volonté de poursuivre une bonne dynamique. Au niveau du département et de la région, même si on connaît désormais le prix payé aux producteurs qui est fixé jusqu’à la fin de l’année, la section suivra toujours de près son évolution, avec les entreprises, pour que le prix reste cohérent face au marché. On va également suivre l’évolution de la collecte, de la consommation et des stocks s’il y en a.