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Institutions - À la découverte de « la machine » bruxelloise
Le 20/03/2024 à 10:00 I
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Une dizaine de responsables du monde agricole de Loire-Atlantique ont suivi une formation qui les a emmenés à Bruxelles pour découvrir de l’intérieur la Commission européenne, grâce à la chambre d’agriculture. Un groupe de responsables professionnels agricoles du département participent à un cycle de formation, mis en place par la chambre d’agriculture. Objectifs : se perfectionner dans sa prise de parole et mieux comprendre les institutions. Alors, les onze « stagiaires » ont pris la direction de Bruxelles, afin d’appréhender l’instance européenne de l’intérieur. Du voyage, Antoine Leblanc, élu à la chambre d'agriculture en charge de l'installation, Romain Masson, élu FNSEA 44 et Alexis Lorge, élu JA 44, ont tous les trois eu la même impression : l’Union européenne est une énorme machine, très lente à bouger. Pour ce dernier, « globalement, c’était super intéressant de s’immiscer dans le fonctionnement des institutions. On saisit mieux la lourdeur de cette machine et la longueur à mettre en place une feuille de route. » « J’ai été marqué par la taille du système. Il y a 30 000 personnes qui travaillent à l’Union européenne. C’est très compliqué et long de prendre une décision. On a rencontré les représentants de la Copa Cogeca qui regroupe plusieurs syndicats dont la FNSEA. Ils nous ont expliqué qu’entre l’émergence d’une loi et son vote, il se déroulait sept ans, sauf circonstances exceptionnelles comme pour la guerre en Ukraine », a ajouté son homologue de la FNSEA 44. Des fonctionnaires très politisés Les élus votent les textes et les fonctionnaires veillent à leur bonne application… On repassera ! Les trois représentants ont bien senti que les choses n’allaient pas vraiment dans ce sens. Tous ont souligné la « politisation » de certains fonctionnaires, notamment après leur rencontre avec la représentante de la direction générale de l’environnement de la Commission européenne. « Elle nous a parlé de nitrate, captage mais on a senti que cette personne était hors-sol. Elle parle d’agriculture sans rien n’y connaître. Quand on pense que ce sont ces personnes qui proposent les lois, ça fait un peu peur ! Maintenant, ce sont les Parlementaires qui freinent ces personnes. Ça confirme ce qu’on pense, les administratifs sont parfois politisés, même au niveau européen », a constaté Antoine Leblanc. Alexis Lorge confirme : « On a ressenti leur politisation. Ce qui est problématique, c’est que les lois sont faites par l’administration ! ». Les mobilisations agricoles en Europe bougent les lignes Bruxelles, un château bien gardé ? Les nombreuses mobilisations des agriculteurs dans plusieurs pays européens ont bousculé le « train-train » où l’agriculture se retrouvait très souvent en queue de wagon. « On a vu que tout était toujours une affaire de compromis entre les pays. L’exemple du Mercosur est parlant. Il y a des pays qui préfèrent vendre des voitures et sacrifient l’agriculture », remarque Antoine Leblanc. « Concernant l’agriculture, on voudrait qu’elle soit retirée des négociations commerciales, notamment dans l’accord du Mercosur. On voit que les denrées agricoles sont la variable d’ajustement. Plusieurs élus sont favorables à plus de régulation du marché. J’ai été surpris de voir que c’était égal aux membres de la Commission de savoir que tous les ans on perdait des agriculteurs. Eux, du moment qu’il y a à manger et que c’est vert ! Pour eux, la baisse du nombre d’agriculteurs, faut s’y faire ! La baisse des revenus des agriculteurs, faut s’y faire ! Heureusement qu’il y a quelques élus pour remettre un peu de raison », précise Romain Masson. Alexis Lorge a lui ressenti que « depuis les mobilisations des agriculteurs, même dans des pays qui n’ont pas l’habitude de manifester comme en Allemagne ou en Pologne, les dossiers agricoles trouvent aujourd’hui une oreille plus attentive qu’avant. Là, on sent que l’agriculture est redevenue un sujet central. On nous a dit que des choses étaient dans les tuyaux, on se dit que peut-être l’agriculture est à un tournant. » Et Antoine Leblanc d’en tirer une conclusion : « On voit que tout se passe à l’Europe, les grandes décisions sont prises à ce niveau. C’est pour ça que c’est important d’aller voter en juin pour garder une agriculture familiale et qu’on puisse vivre de notre métier. » Le petit groupe se retrouvera en novembre prochain pour une nouvelle session à Paris cette fois où ils seront sensibilisés au rôle des institutions françaises, régionales et l’organisation de la filière agricole. Delphine Cordaz
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