Transmission - AGIR pour la transmission sur le territoire de la Communauté d’Agglomération de Cap Atlantique Guérande-La Baule

La chambre d’agriculture a conduit un travail de repérage des exploitants de 55 ans et plus sur les quinze communes de Cap-Atlantique.

Le travail de repérage des exploitants de 55 ans et plus sur les quinze communes de Cap-Atlantique mené par la chambre d’agriculture est l’occasion de faire un état des lieux de la problématique transmission sur ce secteur. Le maître-mot en matière de transmission est l’anticiation aussi bien pour les agriculteurs que pour les acteurs du territoire. Retour sur quelques éléments significatifs. 

Pas de déprise agricole sur Cap Atlantique

Ce travail s’est déroulé en deux étapes principales à savoir la collecte des données auprès des agriculteurs de chaque commune et un temps de restitution pour présenter les enjeux de demain en matière de transmission. Cette restitution a eu lieu le 22 mars à Herbignac et a été l’objet de riches échanges autour de cette thématique.

Le premier constat qui vient à l’esprit lorsqu'on parle de transmission sur ce territoire, c’est qu’il résiste plutôt bien au phénomène de diminution du nombre d’exploitations agricoles. Le taux de renouvellement est proche de 70 % sur ce territoire alors que la Région Pays de la Loire affiche un taux de 55 % sur une même période.

Plusieurs facteurs peuvent être avancés pour expliquer ce constat. Le territoire attire les jeunes, notamment les transmissions parents/enfants, l’émergence de projets à haute valeur ajoutée et faible surface, la présence d’un bassin laitier performant offrant des perspectives de production intéressantes, les effets « pyramides des âges »,…

Si l’action de repérage se base sur des intentions des cédants sans pour autant connaître les finalités, elle donne une tendance intéressante ; le deuxième constat est que les cédants sont en mesure de formuler une intention puisque seulement trois exploitants sur les 91 de 55 ans et plus n’ont pas été en mesure de se prononcer sur un scénario. 

La filière lait au cœur de la problématique transmission

Si ce territoire a pu maintenir un renouvellement de ses actifs c’est grâce aux  56 installations aidées recensées depuis 2016 (hors saliculture) ce à quoi il convient d’ajouter les installations non aidées (chiffres non communiqués). 

Aussi, sur les 91 personnes, nous avons identifié 24 situations pour lesquelles une installation a été jugée souhaitable compte-tenu du contexte de l’exploitation et de la volonté des cédants.

Actuellement, 29 installations aidées sont assurées probables ou en cours. Cette dynamique ne tend donc pas à diminuer. Cela dit, une inquiétude subsiste notamment sur les structures sociétaires familiales principalement en lait pour lesquelles une problématique main d’œuvre va se poser de manière importante dans les trois ans à venir. Le renouvellement d’associé n’est pas le scénario retenu pour 28 départs identifiés et des alternatives sont à rechercher. Ce sont 51 départs d’éleveurs laitiers sur 91 qui sont annoncés dans les cinq prochaines années ; si les caractéristiques du territoire sont propices à l’élevage laitier, la question de l’organisation du travail devient incontournable pour assurer le maintien de la dynamique de cette filière au niveau local. 

Xavier PINEL (responsable territoire Ouest-Atlantique)
- Eric PITHON (Conseiller Territoire)
02 53 46 60 06